Le 5 février devrait rester une date importante dans l’histoire du port de Gand avec la signature du traité entre la Flandre et les Pays-Bas rendant possible la construction d’une nouvelle grande écluse à Terneuzen. Ce traité doit encore être ratifié par les parlements des deux pays. L’écluse devrait être opérationnelle en 2021 avec un lancement des travaux en 2017. Les caractéristiques de l’ouvrage sont: 427 m de long, 55 m de large, 16,44 m de profondeur. Elle sera construite à la place de la Middensluis, une des trois écluses qui commandent l’accès au canal maritime Gand-Terneuzen, long de 32 km dont 17 km en territoire néerlandais. Le coût total de l’investissement atteint 920 M€. Les Pays-Bas interviennent pour 155 M€ dont 10 M€ en provenance de la Zélande. La Flandre supportera le reste de la facture à laquelle s’ajoutent des coûts d’entretien sur 30 ans évalués à 75 M€. La Flandre et les Pays-Bas mènent une démarche conjointe auprès de l’Union européenne pour obtenir un financement dans le cadre du RTE-T. La part du port de Gand devrait varier entre 71 M€ et 95 M€, selon le montant de la subvention de l’Union européenne. Vu l’importance de sa participation et un bénéfice annuel ne dépassant pas les 10 M€, le port de Gand a revu son programme d’investissements. Le projet de doublement du Kluizendok, infrastructure de 1 200 m de quai dans une zone de 600 ha mise en service en 2010, est abandonné. Il sera juste ajouté un quai supplémentaire de 200 m, à l’entrée de ce bassin. Cette expansion limitée du Kluizendok doit contribuer à l’essor des trafics shortsea et fluviaux. Pour le port de Gand, la nouvelle écluse va contribuer au développement de certains trafics, essentiellement industriels. Les vracs constituent les deux tiers de son trafic maritime. Chaque année, 65 000 navires transitent via les écluses de Terneuzen. Le port est limité à la réception de vraquiers de type Panamax jusqu’à 85 000 tpl en charge, de 265 m de long, 37 m de large et 12,5 m de tirant d’eau. La profondeur d’eau du canal est de 13,50 m. Avec la nouvelle écluse, des unités de 125 000 tpl, voire plus, partiellement chargées, pourront gagner les installations d’ArcelorMittal. En première phase, l’objectif consiste à pouvoir réceptionner des vraquiers plus longs et plus larges, mais en fonction du même tirant d’eau de 12,50 m. Une fois l’écluse opérationnelle, une seconde phase devrait intervenir pour approfondir le canal de manière à permettre des tirants d’eau plus élevés (15 m). Il faudra, notamment, supprimer le tunnel de Zelzate, le trafic routier devant être détourné vers le tunnel néerlandais de Sluiskill. Ce sont là des investissements qui ne sont pas actuellement à l’ordre du jour.
Ports
De nouvelles perspectives avec la future nouvelle écluse de Terneuzen
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