Il y a du changement dans l’air du côté des manutentionnaires des bassins Est du port de Marseille. Nicolas Frères, entreprise de manutention dédiée au déchargement des véhicules automobiles à Fos (darse 3), étudie depuis plusieurs semaines déjà la faisabilité d’un terminal international ro-pax dans la lignée de ceux de Gênes et de Barcelone.
Dirigée par Philippe Cheviron et rejoint depuis peu par Christophe Santoni, ancien directeur général de la compagnie de ferries LD Lines, Nicolas Frères cible le site dit de La Madrague pour aménager son futur terminal mixte. Cette annonce agace certains manutentionnaires et en laisse d’autres perplexes dans un contexte de recul annuel de 20 % de la fréquentation des lignes régulières. Plusieurs sociétés se partagent les opérations de manutention des navires qui accostent entre Mourepiane et le quai du Maroc (Terrasses du Port). La plus ancienne, la coopérative Socoman, fondée par Charles Emile Loo, opère les navires de la SNCM, ceux de la Cnan et quelques lignes d’Afrique. Plus récemment, en 2012, la Compagnie méridionale de navigation a décidé de gérer elle-même sa manutention en créant la Compagnie méridionale de manutention.
Marseille Manutention, rachetée en 2013 par CMA Terminals à Sea Invest, gère le terminal roulier Sud (lignes de DFDS et CMA CGM sur la Tunisie et une ligne sur la Libye et le Maroc). CMA Terminals supervise également l’activité conteneurs sous la bannière commerciale de Med Europe (avec d’un côté Intramar SAS et STS de l’autre), société dans laquelle le GPMM détient 33 % des parts et CMA Terminals 66 %.