Une année 2014 aux couleurs sombres

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En 2014, le Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire a enregistré une baisse de 4 % de ses trafics à 26,4 Mt. Après avoir enregistré une diminution en 2013, l’année 2014 place le port ligérien dans la « fourchette basse de ce que nous avions prévu », a indiqué Jean-Pierre Chalus, président du directoire du Grand port maritime. Les trafics du port de Nantes Saint-Nazaire ont longtemps reposé sur l’énergie: pétrole, gaz et charbon. En 2014, le pétrole brut, destiné à la raffinerie de Donges, est reparti à la hausse. Une croissance liée notamment aux résultats faibles de cette filière en 2013 en raison de son arrêt. En comparant les trafics de 2014 à ceux de 2012, le pétrole brut accuse toujours un repli de 5,5 %. Avec un trafic de 8,5 Mt de pétrole brut, la raffinerie de Donges reste en dessous de sa capacité puisqu’elle peut traiter jusqu’à 12 Mt par an. Le même scénario s’est décliné sur le charbon. Une baisse de trafic qui tient principalement aux variations climatiques. Avec un hiver doux, la centrale de Cordemais consomme moins. La prévision d’un arrêt technique de cette centrale en 2015 et 2016 laisse présager des trafics pour cette année en repli. Sur les deux dernières années, le GPMNSN a perdu 41 % de son trafic charbon. Quant au GNL, il a principalement perdu de ses volumes à Nantes en raison d’une demande forte du Japon à des prix plus élevés qu’en France, les exportateurs choisissant ainsi d’envoyer leur GNL vers l’Asie, et d’une autosuffisance en hydrocarbures des États-Unis. Un retour de ses trafics à leur niveau des années antérieures dépend aussi en partie de la reprise économique.

Côté progression

Si les trafics énergétiques sont à la peine, ceux issus de la diversification portent leurs fruits. Les céréales ont progressé de 5,6 % grâce aux exportations vers le Maghreb et des expéditions sur la Chine. Avec 1,4 Mt en 2014, le GPMNSN consolide sa place dans les céréales et voit son trafic progresser de 60 % en deux ans. Dans les autres vracs secs, le clinker pour l’usine Kercim a augmenté de 37 % à 58 000 t et les exportations de ferrailles s’envolent avec une hausse de 5,4 % à 409 000 t. Les vracs agricoles se stabilisent quand les sables perdent de leur teneur en raison de la crise du BTP dans la région comme partout en France.

Enfin, le trafic roulier a subi les déconvenues de la ligne sur Gijón. Par contre, la ligne Milk run Med, qui assure les transports pour Airbus et pour les Dacia en provenance du Maroc est en pleine progression. L’armateur espagnol Suardiaz, opérant une liaison avec Vigo, a pour sa part décidé de renforcer son offre en ajoutant une troisième escale à Montoir. La mise en place de ce navire, l’Audace, permet de réaliser trois rotations par semaine. « Nous souhaitons inscrire cette ligne dans le projet des autoroutes de la mer de l’Union européenne. Cela signifie pour nous d’avoir des subventions de la part de l’État français et de l’État espagnol », a indiqué Don Juan Riva, président de Suardiaz. Ana Pastor, ministre en charge des Transports du côté espagnol, aurait donné son accord mais les intentions du ministère français ne sont pas encore confirmées. « Sans ces aides, nous ne pourrons pas continuer la ligne », a assuré Don Juan Riva.

L’extension des terminaux rouliers et à conteneurs débute

Le terminal sablier a repris du service le 15 janvier. En effet, les opérations de déménagement depuis le Canet sur le terminal de vracs a pris un an de retard. Désormais, les autres travaux de la zone vont pouvoir reprendre. D’abord, 15 M€ vont servir à déplacer le terminal roulier au pied du pont de Saint-Nazaire et le doter d’un troisième poste. Ensuite, dans l’espace libéré, l’agrandissement du terminal à conteneurs va débuter, de façon à pouvoir accueillir des navires de 320 m de long. Un kilomètre de ligne électrifiée va être ajouté au réseau ferré du port. En plein cœur de Saint-Nazaire, cette fois, le hub logistique pour les parcs d’éoliennes au large de Guérande, Noirmoutier et l’île d’Yeu, va commencer à être aménagé: démolition d’un bunker de la Seconde Guerre mondiale, dépollution des sols et renforcement des quais. Un bateau-porte de la forme de radoub no 1 et des postes électriques vont être rénovés. Au Pellerin, sur la rive Sud de l’estuaire, un nouveau ponton va être construit, début d’une rénovation complète du front d’accostage sur le site. Il y en aura trois d’ici 2016. Au total, le port va investir 37 M€ cette année.

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