À peine les agapes de fin d’année terminées, le Bimco (Baltic international maritime council) s’est penché sur le bilan 2014 et les prévisions pour 2015. Pour le marché des vracs secs, l’organisation internationale n’est guère enthousiaste pour les mois à venir. Dans son rapport sur le marché, le Bimco s’inquiète de la situation du transport maritime des vracs secs. Au premier trimestre 2014, les taux de fret ont commencé par revenir à des niveaux élevés. Une situation qui n’a pas été plus loin que les trois premiers mois de l’année, note le Bimco. Seuls les navires de type capesize ont réussi à conserver sur le second trimestre l’élan des premières semaines.
Stabilité
Après avoir enregistré une année 2013 de croissance, les experts ont estimé que 2014 consoliderait cette position. Il n’en fut rien. Les taux ont progressé en fin d’année 2013, mais la croissance s’est arrêtée en 2014. Globalement, en 2014, la majorité des volumes des matières premières s’est stabilisée. Seuls les minerais de fer ont enregistré une progression sur les trois dernières années. Et Bimco d’arriver à la conclusion que « le quatrième trimestre demeure le plus élevé en termes de volume transporté. Une croissance qui ne s’est pas répercutée dans les comptes des armateurs ».
Si la demande en transport s’est tassée au cours des mois, l’offre n’a guère réagi positivement. La flotte devrait augmenter de 5,1 % en 2015 contre 5,5 % en 2014. « Le secteur du vrac sec semble avoir trouvé un nouveau niveau de croissance de sa flotte, constate le Bimco. Malheureusement, le niveau reste trop élevé pour réduire la saturation du marché. » Les difficultés à trouver des financements pour les navires n’ont pas suffisamment pesé pour réduire l’entrée en flotte de nouveaux navires. Quant au scrapping de navires, Bimco estime que l’année 2014 pourrait se finir sur un volume de 14 Mtpl démolis à la fin de l’année. Au final, la flotte pourrait se retrouver dans une situation de surcapacité pour les prochains mois.
En 2015, la demande de transport devrait être tirée par les capacités chinoises à consommer des minerais de fer. C’est pour les Supramax que le Bimco est plus inquiet. L’entrée en flotte prévue de nombreux navires dans les prochains mois et les mesures indonésiennes sur l’interdiction d’exporter de la bauxite et du nickel pourraient peser lourdement sur ce segment. Les discussions sur la baisse du prix des soutes liée à la baisse du prix du baril et sur la réduction de vitesse des navires de vrac sec seront loin de réduire la surcapacité.
