Pas encore de « boîtes » supplémentaires sur les quais mais les affaires se précisent avec Qingdao, le port chinois avec lequel Nantes-Saint-Nazaire a déjà le plus d’échanges. Son vice-président a visité les installations de Nantes-Saint-Nazaire le 5 novembre, deux semaines après avoir reçu la troisième mission de la Région des Pays de la Loire. « En 2012 on s’est dit ce que nous voulions faire. L’an dernier nous avons installé les moyens nécessaires. Cette année, nous avons travaillé ensemble », résume Jean-Pierre Chalus, président du directoire du port. Le plus prometteur, pour lui, c’est le business en train naître dans deux filières correspondant aux spécialités des Pays de la Loire: l’agroalimentaire et le bois.
Des questions très pratiques ont été examinées. Le lait UHT (Ultra haute température) devra s’exporter en briques plus petites que le litre habituel. Des questions de normes sanitaires sont encore à lever pour la viande de bœuf. Mais les importateurs chinois sont preneurs. « Le port de Qingdao nous a ouvert son carnet d’adresse, notamment vers l’Association logistique sur place. Nous sommes identifiés dans le territoire du port », explique Jean-Pierre Chalus. Ceci est facilité par l’emploi d’un correspondant permanent, sur place, salarié du port. Il est reconnu comme parfaitement intégré dans le tissu local.
Dans le bois, il s’agit d’expédier vers la Chine des grumes, qui reviennent souvent sous forme de meubles et du bois de chauffage. « Notre stratégie c’est de miser sur l’amélioration de nos flux à l’export, ceux qui consolident le fret retour vers la Chine, si précieux pour les armateurs. Et nous visons des filières spécialisées. » Et qui sait? Ce bœuf et ce lait, en partance vers la Chine, utiliseront peut-être les entrepôts frigorifiques que le port espère voir pousser d’ici quelque temps, non loin de ses quais.