La liaison régulière Zeebrugge, Portsmouth, Bilbao, Zeebrugge sera arrêtée à la fin de cette année. L’opération a bénéficié d’une subvention de Marco Polo (4,5 M€ sur 3 ans), nécessaire pour assurer le démarrage, d’autant plus que le concurrent est et reste la route. Ce service assuré dans des circonstances difficiles a progressivement évolué d’une manière positive et depuis peu frôlait l’équilibre financier. De plus grands rouliers y sont actuellement affectés, d’une capacité unitaire de 3 000 ml. La fréquence de ce service est de deux départs par semaine dans chaque sens. Cette année, il aura représenté à Zeebrugge 37 000 unités, à savoir 13 000 semi-remorques, 17 000 conteneurs, le reste étant constitué de camions accompagnés, de voitures et conventionnel sur mafis.
Le groupe a fait ses comptes
Le groupe Spliethoff a fait ses comptes. Cette nouvelle norme va se traduire par une progression des coûts d’au moins 20 % qu’il sera impossible de répercuter sur la clientèle. Près de 80 % des transporteurs routiers reprendront la route. Sur cette distance maritime, l’installation de scrubbers n’a pas de sens, d’autant plus qu’il s’agit de navires affrétés qui seront donc rendus début janvier à leur propriétaire. Certes, Spliethoff équipe six de ses unités de scrubbers tandis que 16 autres utiliseront un fuel plus cher (Marine Gaz Oil). En Baltique, les concurrents sont des armements qui doivent adopter les mêmes dispositions. Quant au fuel plus cher, il concerne des services sur de très longues distances. Dans ces conditions, des surcharges sont possibles, ce qui n’est pas le cas pour l’autoroute de la mer Zeebrugge-Bilbao. Les transporteurs routiers ne vont pas payer des surcharges de 10 % à 15 %, d’autant plus qu’il n’y a pas d’écotaxe en France.
Une autre autoroute de la mer sera également arrêtée, celle que DFDS Seaway a lancée entre Harwich et Esbjerg. Ainsi est réduite à néant une politique de l’Union européenne qui consistait à favoriser des transferts de trafics de la router vers le maritime.
