« Cette réalisation innovante symbolise l’importance du transport fluvial pour le gouvernement, qui est déterminé à en permettre le développement », a déclaré Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, dans un discours prononcé à l’occasion de l’inauguration officielle du nouveau barrage de Chatou, le 17 octobre. En service depuis l’été 2013, cet ouvrage a nécessité six ans de travaux qui se sont déroulés en deux phases. La première étape a consisté à construire un nouveau barrage, la deuxième à démolir l’ancien très dégradé et vétuste en service depuis 1933, le tout en maintenant la circulation pendant toute la durée des travaux. D’un point de vue technique, le nouveau barrage entièrement automatisé est à vanne clapets, constitué de trois passes dont deux navigables en périodes de crues. Il comprend aussi une passe à poissons, un bâtiment de commande sur l’îlot de Chatou et une passerelle reliant ce bâtiment et la pile de rive droite de l’ouvrage. Il assure une régulation sûre et efficace de cette partie de la Seine jusqu’au barrage de Suresnes. Il permet la circulation 24h/24h de grandes unités fluviales jusqu’à l’agglomération parisienne et au port de Gennevilliers. L’établissement Voies navigables de France (VNF) a été le maître d’ouvrage du nouvel équipement. « C’est l’une des opérations les plus importantes jamais engagées par VNF », a indiqué Marc Papinutti, directeur général de l’établissement. Le coût total de ce nouvel équipement s’élève à 69 M€, cofinancé par l’État/VNF, la Région Ile-de-France, l’Agence de l’eau Seine-Normandie et l’Union européenne.
21 Mt de trafic sur cette partie de la Seine
Pour VNF, la réalisation du nouveau barrage de Chatou contribue à développer l’attractivité économique de la Seine aval à grand gabarit, l’un des axes les plus fréquentés de France en matière de transport fluvial de marchandises. Sur un trafic de 40 Mt manutentionnées en 2013 en France, 21 Mt ont été réalisées sur la Seine aval, soit la moitié des trafics du bassin séquanien. Le trafic sur la Seine aval est constitué à 60 % de matériaux de construction (7,1 Mt) destinés à l’approvisionnement de l’ouest de la région Ile-de-France. Les produits agricoles, se répartissant en 1,6 Mt de céréales et 0,3 Mt de produits alimentaires, viennent ensuite avec 17 % du trafic. La troisième filière est celle des machines/véhicules (1,1 Mt) pour 9 % du trafic suivi des combustibles minéraux (0,9 Mt, 8 %). Enfin, 117 701 EVP ont été transportés en 2013, soit 51 % du trafic total conteneurs du bassin de la Seine. Le site de Chatou est situé sur les principales lignes régulières de conteneurs.