Louis Dreyfus Armateur (LDA) a mis son terminal multivracs de Cherbourg à vendre. Ouvert il y a cinq ans sur le terre-plein des Mielles, le site devait à l’origine accueillir un terminal charbonnier qui devait voir passer sur ses 6 ha pas moins de 4 Mt de charbon par an. En 2013, seuls 320 000 t sont passées par Cherbourg. Un chiffre qui a permis toutefois trois rotations par semaine vers la région parisienne et notamment le terminal de Genneviliers. Pas de quoi satisfaire l’armateur qui a perdu, depuis son implantation à Cherbourg il y a cinq ans, près de 13 M€. À l’époque, le projet de LDA de faire de Cherbourg un hub pour l’exportation du charbon avait suscité une levée de bouclier localement et notamment auprès des riverains du port de commerce et de certains industriels. De plus, la conjoncture économique peu propice au charbon – mais aussi et surtout le projet de développement des énergies marines renouvelables (EMR) soutenu par les élus bas-normands et Ports Normands Associés (PNA) – n’ont pas aidé au développement de ce terminal multivracs. Au cours de ces deux dernières années, la priorité a ainsi clairement été mise sur le projet des EMR, très gourmand en place et en surface. Dès lors, l’avenir du terminal est passé au second plan à Cherbourg. Cependant, trois repreneurs seraient intéressés par la reprise de ce terminal pour en faire un hub d’éclatement vers la France et l’Europe du Nord. Parmi eux, on compte notamment deux entreprises normandes. Une société locale spécialisée dans les colis lourds et une autre implantée à Rouen et spécialisée dans le trafic de vracs.
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Terminal vrac à vendre
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