Après Saint-Nazaire en 2012, c’est à Brest que s’est tenu, les 11 et 12 octobre, le 8e congrès biennal de la Fédération nationale d’associations d’accueil de marins (Fnaam) présidée par Gérard Pelen. Des questions d’actualité relatives au travail maritime et au bien-être des marins ont été débattues et commentées tout le week-end par la cinquantaine de représentants issus de 18 Seamen’s clubs français, y compris celui de La Réunion. Aux membres de ces Seamen’s clubs se sont joints des représentants des services de l’État, de l’Observatoire des droits des marins, d’organisations internationales basées à Londres telles que l’ITF (Fédération internationale des ouvriers des transports), l’ITF Trust (fondation d’ITF qui aide financièrement les foyers d’accueil au plan mondial), et l’Iswan (International Seafarers Welfare and Assistance Network), une association caritative britannique à rayonnement international dont la Fnaam est membre et qui vise à promouvoir le bien-être et à proposer écoute et assistance aux marins en cas de difficulté ponctuelle.
Si les bonnes volontés semblent ne pas manquer, reste le nerf de la guerre que constitue le financement de telles structures. « Nous nous attachons à obtenir un financement pérenne qui passe par la contribution des armements dont les navires de commerce escalent dans nos ports », explique l’actuel président. Mais cette contribution à laquelle aspire la Fnaam n’a pas encore abouti, faute de trouver un vecteur de recouvrement avec la sous-direction des ports. En lieu et place, une charte d’aide sera donc signée par les GPM et les associations d’accueil, charte qui sera par la suite étendue aux ports décentralisés.
Les congressistes ont également approuvé une motion demandant que le principe directeur de la Maritime Labour Convention 2006, relatif au financement des associations, soit modifié de manière à y inclure une contribution obligatoire des armateurs. Une motion qui, selon Gérard Pelen, sera adressée à la Commission européenne ainsi qu’aux membres de la commission tripartite du Bureau international du travail à Genève. Le chantier de la Fnaam ne s’arrête pas là. « Nous sollicitons également la reconnaissance d’intérêt général », souligne le président en indiquant que « les associations n’ont pas toutes le même succès auprès de l’administration fiscale quand elles sollicitent le bénéfice de cette reconnaissance ».
Mais tout ne doit pas venir de l’extérieur. La Fnaam admet que des efforts de mutualisation des achats sont à réaliser entre les Seamen’s clubs. « L’expérience des uns doit bénéficier aux autres et, à cet égard, cette rencontre nationale ne peut être que bénéfique pour améliorer encore l’accueil des marins en favorisant les échanges entre associations, notamment par le biais d’un forum sur le nouveau site web qui sera prochainement ouvert », a conclu le président en précisant que le prochain congrès se tiendra en 2016 à Dunkerque.