Ses caractéristiques sont impressionnantes. D’un poids de 1 800 t, d’un diamètre de 23 m et d’une hauteur de 50 m, la fondation gravitaire qui est voie d’achèvement au terminal de Bougainville au Havre a de quoi faire tourner la tête. Ce cône de béton qui doit servir d’ancrage sur les fonds marins à un mât de mesures est particulièrement innovant. Le monstre, malgré son poids, a la particularité une fois à flot et lesté de pouvoir flotter. La fondation est destinée à être coulée à 13 km des côtes de Fécamp, à l’emplacement du futur parc éolien offshore. Ce projet est porté par un consortium composé d’Eiffage qui assure la maîtrise d’ouvrage, de Seatower, le maître d’œuvre norvégien et de MTH, la société qui assurera le transport maritime de la fondation du Havre vers Fécamp. La fondation va recevoir un mât de mesure de 40 m de haut. « Ce mât va permettre d’affiner et de vérifier nos estimations concernant le vent, sa vitesse, sa direction. Des capteurs pourront également calculer la hauteur des vagues, leurs forces. Enfin, des radars pourront également comptabiliser le passage des oiseaux marins, des chauves souris et plus largement des animaux marins », explique Bertrand Allaric, le directeur du parc éolien en mer de Fécamp EDF Énergies Nouvelles. Au total, c’est une trentaine d’instruments qui seront installés sur le mât. Pour Antoine Cahuzac, le directeur général d’EDF Énergies Nouvelles qui était de passage au Havre le 14 octobre, le système de fondation qui est expérimenté permet d’abaisser les coûts, notamment de transport. La fondation actuellement au Havre sera acheminée sur une fenêtre météo qui pourrait intervenir entre la dernière semaine d’octobre et la première semaine de novembre. Deux à trois remorqueurs seront nécessaires pour l’acheminement qui devrait durer une demi-journée.
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Éolien: une première fondation gravitaire au Havre bientôt acheminée au large de Fécamp
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