« La nouvelle darse à marée Saeftinghedok sur la rive gauche doit être réalisée. On y pensait déjà en 2008. Entre-temps, l’évolution s’est poursuivie dans le secteur de la conteneurisation. Avec le transfert de MSC au Deurganckdok, cette darse fera progressivement le plein et, partant, il nous faudra disposer sur le versant Sud de cette future darse de 1 200 m de quai dès 2021. Les études ont commencé. » C’est ce qu’a déclaré le directeur général du port d’Anvers Eddy Bruyninckx lors d’un débat sur l’avenir du port scaldien.
Cette évolution va se faire dans la zone de Saeftinghe de 2 025 ha. Elle se fera en fonction des évolutions qui marqueront les divers secteurs impliqués, à savoir les activités industrielles, logistiques et de manutention. Il s’agira de faire preuve d’une grande flexibilité. À la question de savoir si, après le transfert de MSC il y aura encore des trafics de conteneurs dans la darse Delwaide, Eddy Bruyninckx a laissé entendre que cela n’est pas exclu mais qu’il ne faudra plus y attendre la réception de grands porte-conteneurs. D’ores et déjà, il y a de la demande pour cette darse, mais qui concerne d’autres types de trafics. Toujours est-il que les études relatives au Saeftinghedok ont démarré. Il faudra suivre diverses procédures. En 2015 devrait intervenir le lancement d’un appel d’offres et l’adjudication pour la réalisation. De même, des négociations interviendront avec le gouvernement de la Flandre pour son intervention dans les coûts de dragage, soit 50 %. C’est également en 2015 que devraient démarrer les travaux. Quant au futur concessionnaire, ce serait le nouveau joint-venture MSC/PSA European terminal (MPET), solution assez logique étant donné que le futur quai de 1 200 m sera pratiquement parallèle et proche du grand quai du terminal PSA au Deurganckdok intégré dans ledit joint-venture.
Au cours de ce débat a également été évoquée la baisse continue du trafic des diverses en conventionnel. Selon le directeur général du port, divers éléments doivent être pris en considération. Le conteneur s’est attaqué au conventionnel et ce phénomène se poursuit. Mais il y a également un aspect de responsabilité qui se manifeste à différents niveaux. Le port a fait des efforts en réduisant les frais de port de 10 %. La qualité des terminaux s’est considérablement améliorée grâce à une modernisation. Le grand problème se situe du côté des partenaires sociaux. Le concept du travail portuaire est trop rigide, ce qui a un impact sur les coûts d’escale. Il y a obligation de la part de toutes les parties concernées de trouver une solution.
Quant aux autres trafics, la baisse des vracs secs résulte du recul des activités sidérurgiques, donc moins de minerai, moins de charbon. Par contre, les vracs liquides deviennent le deuxième point fort du port, grâce à de nouvelles implantations dans les domaines chimie/pétrochimie.
Pour ce qui est des autres aspects de l’évolution, le port, en collaboration avec le gouvernement de la Flandre, élabore une vision intégrée des deux rives de l’Escaut, qui vise notamment à renforcer la position concurrentielle du port, à développer la valeur ajoutée à long terme. L’accent restera mis sur les axes prioritaires que sont l’accessibilité nautique et le secteur fluvial, ceci en fonction d’un dialogue permanent avec les concessionnaires et une étroite coopération avec l’hinterland.