Un bon bilan pour le bois au Havre et des perspectives en Guyane

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Le trafic bois pour Haropa Port du Havre est un trafic qui a connu, comme un peu partout en France, une grosse évolution au cours de ces dernières années. « Avant, il s’agissait d’un trafic conventionnel avec ses contraintes de stockage notamment. Aujourd’hui, on a recours au conteneur de quarante pieds qui permet d’expédier les marchandises au fur et à mesure. Et le mouvement s’est amplifié », confie Bruno Le Gurun, commercial grands comptes à la direction commerciale et marketing d’Haropa. Cette transformation stratégique, Le Havre l’a donc amorcée tant à l’import qu’à l’export. À l’import, Le Havre est le premier port français de trafic de bois avec, en 2013, un trafic qui s’est élevé à 195 233 t contre 193 000 t en 2012. À l’export en 2013, Le Havre a enregistré un trafic de 434 653 t. Et la progression est forte puisque les volumes qui étaient seulement de 260 000 t en 2010 sont passés à 400 000 t en 2011 puis se sont stabilisés à 401 000 t en 2012. « L’export à partir du Havre permet à des PME de la filière de toucher tous les pays du monde et notamment le continent asiatique grâce à deux départs par jour. Le Havre représente aujourd’hui près de 70 % du marché français à l’export. Le Havre est connecté avec 600 ports. Le système logistique est souple, ce qui permet aux exportateurs d’approvisionner en flux complet. Les clients veulent du juste à temps », souligne au passage Hervé Cornède, le directeur commercial et marketing d’Haropa. Ce trafic concerne aussi bien les feuillus (chêne et hêtre, par exemple) que les résineux (sapins). « Sur le marché français, nous sommes le leader de l’export de feuillu », précise Bruno Le Gurun.

Partenariat en Guyane

Hervé Cornède explique qu’une délégation d’Haropa s’est rendue fin janvier en Guyane, au Grand port maritime de Guyane (GPMG). « Il y a une vraie filière qui se monte là-bas. La Guyane représente à l’export un énorme marché avec des bois de qualité. Il était donc naturel de travailler en partenariat », souligne le responsable. Pour le GPMG, Haropa représente un accès aux grands marchés européens et au transport multimodal, mais aussi l’opportunité de nouveaux trafics. Le port de Degrad des Cannes, par où passe la quasi-intégralité des produits importés, souffre en effet d’un manque de trafic à l’export. Le trafic de marchandises importées (vracs liquides, vracs solides, conteneurs et marchandises diverses) s’est élevé en 2013 à 622 433 t contre 31 528 t à l’export. Le GPMG a d’ores et déjà des projets portant notamment sur la modernisation de ses infrastructures afin d’accueillir de nouvelles activités. Sachant que la forêt couvre 96 % du territoire guyanais, soit plus de 8 Mha, les perspectives à l’export sont bonnes. Les cinq principales scieries transforment plus de 90 % des volumes exploités en Guyane. En 2013, les exportations de bois ont représenté un volume avoisinant les 3 000 m3. À destinations principalement des Antilles, ces exportations étaient essentiellement constituées de sciages.

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