Les fondations d’un mât météo pour le futur parc éolien offshore de Fécamp en construction au Havre

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Les choses s’accélèrent pour le futur champ éolien offshore de Fécamp. La fondation gravitaire (bloc de béton qui stabilise un élément au fond des mers) d’un mât de mesures météorologiques est actuellement en construction quai de Bougainville, dans la darse de l’océan. Sous maîtrise d’œuvre de la société norvégienne Seatower, porteuse du projet, et sous maîtrise d’ouvrage du groupe Eiffage, ce bloc de béton fait 30 m de diamètre et mesurera 45 m de haut. Un mât de 40 m y sera par la suite posé. L’ensemble pèsera 1 800 t et mesurera 90 m de haut. La fondation sera acheminée par voie maritime jusqu’à Fécamp puis posée par 27 m de fond à 13 km des côtes. L’acheminement sera confié à la société danoise MTH. « Ce mât météo a pour objet de mesurer les vents, les courants et la houle. Tous ces éléments permettent d’apprécier le potentiel du champ d’éoliennes », explique Bertrand Allanic, le directeur du projet éolien en mer de Fécamp. La fondation devrait être terminée en octobre puis mise à l’eau dans la foulée. « C’est une première mondiale car elle est censée flotter dès sa mise à l’eau. Deux à trois remorqueurs seront nécessaires pour l’acheminer à Fécamp. Ensuite, il faudra bien la positionner. Au fond de la mer, une couche de rocher sera déposée pour accueillir et stabiliser la fondation. »

Le groupement constitué d’Eiffage, de Seatower et de MTH développe ainsi une technologie et un design innovant. Le fût de la fondation est par exemple en métal au lieu d’être en béton. L’idée pour le consortium est de valider la technique de manière concrète pour se positionner sur l’appel d’offres qui sera lancé en fin d’année concernant la construction des fondations gravitaires des éoliennes. Là où certains proposent des éléments semi ou non flottants, le groupement, lui, propose une fondation gravitaire entièrement flottante ce qui réduit les coûts d’installation. Suite à l’appel d’offres, le consortium retenu sera connu d’ici fin 2015. Le parc de Fécamp va nécessiter la construction de 83 fondations gravitaires au Havre. Un chantier qui devrait créer 600 emplois.

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