Le port de Bordeaux, qui a trouvé un regain d’activité en 2013 avec une hausse de 10 % de son trafic, risque de ne pas transformer l’essai en 2014. Le trafic global du port sur le premier semestre se solde par une baisse de 6 % (− 250 000 t par rapport au 1er semestre 2013) et reste juste sous la barre symbolique des 4 Mt. Généré essentiellement par des entrées (3 Mt), ce trafic global, malgré une hausse des vracs liquides (+ 9 %), a surtout souffert sur ces trafics solides en chute de 28 %.
Plus spécifiquement, les exports de céréales en vracs ont perdu, sur ce premier semestre, la moitié de leur volume (− 350 000 t). Ils n’atteignent à fin juin que 310 000 t contre 635 000 t l’an dernier à la même époque. La concurrence des pays de la mer Noire a ébranlé les flux de maïs et, de plus, les sorties sur le blé n’ont pas renouvelé les niveaux exceptionnels de l’an dernier générés par des flux vers l’Afrique et l’Asie. Pour rappel, le 1er semestre 2013 a en effet été porté par un trafic céréalier record: + 92 %.
De fait, dans le trafic global du port, ce sont les sorties qui plongent (− 26 %) alors que les entrées progressent (+ 1,7 %). Premier produit du port de Bordeaux en volume, les hydrocarbures, à l’import, progressent de 2,5 % pour un tonnage de 1,8 Mt. Les entrées d’engrais et de graines oléagineuses observent de même une légère tendance à la hausse. Les imports de granulats, liés aux multiples chantiers dans l’hinterland et notamment la LGV, sont aussi en hausse (+ 3,5 %) pour un trafic de 384 000 t. Près de 75 % de flux de ces marchandises, entrées et sorties, ont été effectués à destination ou en provenance de l’Europe.
Enfin, le trafic conteneur fléchit légèrement avec une baisse en tonnage (− 1,9 %) et en nombre d’EVP pleins et vides, tendance liée notamment aux complications logistiques occasionnées par la fermeture du terminal du Verdon.