Avec 72,6 Mt, le port de Hambourg affiche une croissance de son trafic de 6,6 %. Une performance qui se décline dans tous les flux du trafic portuaire. Les vracs ont vu leur volume progresser de 1,6 % à 21 Mt grâce notamment aux trafics céréaliers (voir encadré ci-dessous) et aux sorties de pétrole, produits chimiques et biodiesel. C’est surtout dans la conteneurisation que le port de Hambourg a percé au cours de ces six premiers mois. Sur toute la période, ce sont 4,8 MEVP qui ont transité sur les quais hambourgeois. Un trafic en hausse de 6,8 %. Un record pour un semestre, souligne Axel Mattern, membre du bureau exécutif du port. Mieux, le port voit son trafic de conteneurs pleins augmenter de 8,2 % sur le semestre à 4,2 MEVP quand les vides perdent 2,1 % à 588 000 EVP. Pour l’autorité portuaire du bord de l’Elbe, ces résultats dans les trafics conteneurisés surpassent les progressions des autres ports du range nord-européen. « Notre part de marché passe de 25,7 % à 26,7 % », note le port. Autre secteur dans les marchandises conventionnelles à augmenter, les colis lourds et hors dimensions qui grimpent de 1,7 % à 302 000 t.
Les bonnes performances du trafic conteneurisé réjouissent d’autant plus les autorités portuaires que le semestre a été marqué par des travaux dans le port. « Nous sommes fiers d’avoir pu surmonter les difficultés liées aux travaux dans le port et gagner de nouvelles parts de marché », a continué Axel Mattern. La remise en service de la quatrième voie dans le tunnel de l’Elbe et la fin programmée des travaux sur le pont Kölhbrand devraient éviter les engorgements enregistrés sur les premiers mois.
Une campagne céréalière spectaculaire
Avec 4,3 Mt de céréales manutentionnées au cours de la campagne 2013-2014, Hambourg enregistre une croissance de 73 %. Des chiffres qui donnent le tournis, mais accueillis sans triomphalisme par les responsables du port. De fait, ce rebond est avant tout le résultat d’un effet de rattrapage après une campagne 2012 catastrophique, plombée par une moisson historiquement faible. « Or depuis deux ans, les producteurs céréaliers allemands enregistrent de bonnes récoltes », expliquent les responsables du port de l’Elbe. L’Allemagne, deuxième producteur de blé en Europe, a connu une moisson beaucoup plus fructueuse que prévu, avec des volumes dépassant de 5 % les moyennes attendues, augmentant par ricochet les quantités disponibles à l’export. Mieux: la qualité est au rendez-vous et tire vers le haut les exportations de céréales made in Germany. Les flux à destination des pays du golfe persique (Arabie saoudite en tête) ont ainsi « plus que doublé lors de cette campagne », souligne l’agence de promotion du port. « Autres régions destinataires particulièrement dynamiques: le Maghreb mais aussi le Royaume-Uni, où depuis deux ans les céréales allemandes viennent compenser les récoltes locales décevantes. » A.H.
