« Les dépenses cumulées réalisées depuis 2005 par Voies navigables de France (VNF) dans le cadre du projet Seine-Nord Europe se sont élevées à 258,5 M€. Cette somme se répartit en 15,5 M€ de dépenses de fonctionnement (hors personnel) et 243 M€ de dépenses d’investissement », révèlent Francis Grignon et Yves Rome, sénateurs, dans un rapport d’information sur l’application de loi 2012-77 du 24 janvier 2012 relative à VNF. À ce montant de 258 M€, « il faut ajouter le coût d’indemnisation des participants au dialogue compétitif », à la suite de l’abandon de celui-ci en août 2012, soit « de 10 M€ à 15 M€ » pour chacun des deux groupements d’entreprises candidats. Rendu public le 17 juillet, ce rapport rappelle la dérive des coûts de réalisation du projet de canal Seine-Nord Europe entre 2006 et 2011, passant de 3,2 Md€ à 7 Md€. Suite à la mission de reconfiguration, le projet serait ramené à des enjeux financiers compris entre 4,4 Md€ et 4,7 Md€. Pour les deux sénateurs, « les dépenses engagées ne doivent pas être négligées dans les décisions qui s’imposent relativement au canal Seine-Nord Europe », même si « d’autres éléments plus essentiels sont à considérer qui militent pour une réalisation rapide du projet ». Ils insistent sur « l’apport d’un tel projet au mode fluvial en cohérence avec les objectifs du Grenelle, mais aussi son effet sur la croissance économique potentielle du pays ». Ils rappellent « la dimension européenne du futur canal, une infrastructure certes localisée sur le territoire national mais présentant des enjeux transnationaux majeurs en termes de transport, de compétitivité et d’écologie ». Ils demandent que « la France saisisse l’opportunité historique de lancer enfin le grand projet pour le fluvial qu’est Seine-Nord Europe ».
Pré & post acheminement
Depuis 2005, les dépenses cumulées pour Seine-Nord se sont élevées à 258 M€
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