Eurotunnel: des résultats en hausse au premier semestre

Au premier semestre, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 559 M€, en hausse de 8 %, et dégagé un Ebitda de 216 M€, soit une hausse de 6 %. « Eurotunnel continue de profiter de la reprise de l’économie britannique », a commenté le groupe dans un communiqué. L’opérateur du tunnel sous la Manche vise toujours un Ebitda de 460 M€ cette année, et d’au moins 500 M€ en 2015. Dans le segment maritime, les résultats de MyFerryLink participent aux bons résultats d’Eurotunnel avec un chiffre d’affaires en augmentation de 31 %, à 39,1 M€, soit 7 % du chiffre d’affaires du groupe. Le trafic fret bondit de 30 %, à près de 184 000 véhicules, et le transport d’autocars augmente de 234 % avec 932 véhicules transportés. En revanche, le nombre de voitures transportées est en baisse de 7 %. En dépit de ces bons résultats, l’activité de MyFerryLink pourrait s’arrêter à la fin de l’année, comme l’a réclamé le 27 juin l’autorité britannique qui souhaite interdire aux navires de MyFerryLink d’accéder au port de Douvres, tant que ceux-ci seront propriétés d’Eurotunnel. Le CAT, Competition Appeal Tribunal, étudiera les 24 et 25 novembre l’appel déposé par MyFerryLink face à cette décision. « Nous allons demander à ce que notre appel soit suspensif, mais nous n’avons que très peu de chances d’obtenir gain de cause », a indiqué Jacques Gounon, Pdg de Groupe Eurotunnel SA. « Face à cette obligation d’arrêt, l’hypothèse la plus vraisemblable pour la fin de l’année, c’est que MyFerryLink sera arrêté même si le processus d’appel continue au-delà. » En outre, les conditions de la reprise des navires de SeaFrance interdisant la cession des bâtiments avant 2017, la Scop est « dans une impasse » et Jacques Gounon en « appelle aux gouvernements français et britannique pour qu’ils interviennent ».