Le message que le président de la délégation du Gulf Petrochemicals & Chemicals Association a délivré lors de la manifestation Logichem qui s’est tenue récemment à Anvers a été très clair: si l’Europe poursuit l’augmentation des droits d’importation des produits chimiques en provenance des États du golfe arabe, les producteurs se verront contraints d’adopter une autre stratégie en ce qui concerne le marché européen. Une partie des exportations, notamment de certains produits de base, prendra d’autres destinations, par exemple celle de l’Afrique. Ceci n’a pas empêché les producteurs arabes de mettre en évidence leur intérêt pour les spécialisations et facilités développées à Anvers dans le domaine de la logistique de la chimie. Ces droits d’importation sont passés de 3 % à 6 %. La décision de l’Union européenne (UE) s’explique par le fait que ces États du Golfe ne sont plus considérés comme pays en voie de développement, mais comme pays développés. Au cours des dix dernières années, les pays du golfe arable, grands producteurs de pétrole, ont considérablement développé une industrie chimique/pétrochimique. Ses exportations se situent actuellement au niveau de 8 Mt par an, dont quelque 2 Mt sont réceptionnées à Anvers pour être distribuées en Europe. Le port scaldien, qui est devenu le deuxième centre pétrochimique du monde après Houston, est devenu le premier importateur européen des produits chimiques du golfe arabe devant Rotterdam. Conclusion, tant du côté du Golfe que d’Anvers, l’évolution de la situation sera suivie de très près. On peut s’attendre à ce que cette question des droits d’importation soit abordée lors des discussions entre ces pays et l’UE relative à la réalisation d’un accord de libre-échange.
Ports
Le port risque de perdre sa position de hub pour la pétrochimie des États du Golfe
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