Opération lobbying pour un service ferroviaire de qualité avec la Suisse

Une initiative peu coûteuse qui pourrait rapporter gros. Puisque les ports du Nord Europe desservent Bâle en train, les Marseillais sont convaincus d’avoir une carte à jouer en reliant Genève. À ceci près que la ville au célèbre jet d’eau n’est pas considérée sur la carte des RTE-T comme un point frontière au corridor n^o 2 (Pays-Bas/Suisse) et que Marseille (actuellement reliée au n^o 6 Espagne/Hongrie) ne sera connectée à ce corridor qu’à compter de 2016.

Pour faire bouger les lignes à Bruxelles et au sein des instances de gouvernance des corridors (composées des gestionnaires d’infrastructures), l’UMF, pour la première fois, s’est attaché les services du cabinet Arcturus Group qui a notamment exercé des opérations de lobbying pour le compte de la Fédération française de pilotage.

Le 18 juin, une partie des résultats de l’étude a été présentée aux acteurs de la place portuaire et aux élus en prenant soin d’inviter le député européen Renaud Muselier représenté par son attaché parlementaire.

Quatre tracés

Quatre tracés ont été étudiés par Arcturus Group qui privilégie un passage par le sud: Lyon-Amberieu-Culoz et Genève. Pour le président de l’UMF, Jean-Philippe Salducci, l’enjeu repose sur l’augmentation de capacités de pré et post-acheminement: « Si Marseille-Fos ambitionne d’atteindre les 2 MEVP, le port doit être en mesure d’évacuer le fret par le rail. Une navette ferroviaire sur la Suisse devrait être lancée en fin d’année, mais il s’agira d’un service dégradé au regard des corridors ferroviaires puisque les trains de passagers ont la priorité. Nous voulons récupérer les conteneurs qui passent par le nord. »

Est-ce en raison des difficultés financières du GPMM ou de la dette abyssale du gestionnaire des infrastructures RFF, toujours est-il que Jean-Philippe Salducci émet l’idée de travailler sur des projets qui ne nécessitent pas d’investissements majeurs. En juillet, l’UMF devrait avoir en main l’ensemble de la stratégie à déployer. « Il s’agit d’être prêt lorsque les budgets européens seront décidés », conclut Jean-Philippe Salducci.