Le Syndicats des transitaires de Marseille-Fos (STM) et l’Association des agents et consignataires de Fos et du grand Delta (AACN) se sont exprimées mi-mai sur les grands dossiers de leurs professions. Au cœur de leurs préoccupations, les systèmes d’information.
Plus de représentativité au Conseil de développement portuaire! « Sur les 40 membres, seulement 10 professionnels de la place portuaire y siègent », a déploré Jaap Van Den Hoogen, président de l’Association des agents maritimes de Marseille-Fos, a l’issue de l’assemblée générale du 15 mai.
Au rang des principaux sujets de préoccupation, les agents se disent impactés par le coût de la sécurité dans les bassins Est du port de Marseille avec la mobilisation en permanence de deux remorqueurs de Boluda. « Les paquebots et les navires desservant la Corse n’utilisent que très peu les remorqueurs. Il faut trouver un moyen de mutualiser les coûts », fait valoir le président des agents qui plaide également pour le maintien de l’harmonisation des systèmes d’information dans le port. « La tentative d’ingérence de Soget avec E-Maritime est malvenue et nous devons la combattre », ajoute Jaap Van den Hoogen, histoire de tordre le cou aux rumeurs colportées en janvier selon lesquelles E-Maritime remplacerait AP + dans les ports membres du réseau Haropa.
Phase de test
Au lendemain de la rencontre des agents maritimes, les transitaires de la place ont également exprimé les actions en cours. À commencer par les bénéfices du label d’OEA dans la facilitation du transit des marchandises. « Nous avons obtenu une autorisation de dédouanement des marchandises non encore vues à quai », se félicite Jean-Pierre Vigerie reconduit le 16 mai à la présidence du Syndicat des transitaires de Marseille-Fos (STM). Saisir directement ses « bookings » dans AP + pourrait être bientôt une réalité. « Aujourd’hui, nous envoyons des mails et des fax. Nous sommes en phase de test », précise le directeur d’exploitation France de Tier Port Services (TPS). Histoire de bien maîtriser toutes les ficelles d’AP +, le STM et MGI organisent les 3, 5 et 6 juin des « Rencontres matinales » tournées vers les exploitants.
Autre motif de satisfaction pour les transitaires, l’établissement d’une aire permanente (sur le site de Beausejour) dédiée au contrôle par scanner, la création d’un Centre d’inspection frontalier sur le terminal de Seayard a Fos – pour les fruits et légumes importés d’Israël – et également le feu vert du GPMM à l’agrandissement de la zone de réparation de conteneurs de la société Arnal à Fos-sur-Mer.
Les transitaires se félicitent également de l’introduction, il y quelques semaines à peine, du module de pré et post-acheminement Inland + (d’AP +) qui simplifie les « formalités douanières en supprimant le NSTI » et « fait gagner du temps en autorisant le dédouanement des marchandises sur la barge ou le wagon ». Interrogé sur l’aménagement à Fos par GCA d’un parc voué au stationnement de marchandises dangereuses, Jean-Pierre Vigerie se dit satisfait. « C’est un dossier qui traîne depuis vingt ans! Reste à savoir comment cela va se concrétiser du point de vue opérationnel », dit-il. En d’autres termes, quel en sera le coût pour les chargeurs et transitaires.
