En 2013, les armateurs auraient comptabilisé 83 300 heures d’attente pour accoster dans les ports brésiliens, soit une hausse de 28,3 % par rapport aux dernières données disponibles, datant de 2010. Ce total représenterait une perte de 175 Md$ pour les compagnies de navigation affiliées à Centronave, qui compare d’ailleurs ce préjudice à l’équivalent d’une flotte de dix porte-conteneurs arrêtés pendant une année entière. Selon Claudio Loureiro, directeur exécutif de Centronave, différents facteurs pourraient expliquer ces piètres performances, comme l’inefficacité des accès terrestres et par voie d’eau, tout comme celle de l’opération « 24 heures », censée assurer un fonctionnement 24 h/24 des principaux ports du pays. Il estime par ailleurs que le problème des dragages est en train d’être pris en main, même si « la rapidité nécessaire » n’est pas au rendez-vous. « La réforme portuaire n’a pas encore donné de résultats, poursuit Claudio Loureiro. Les concessions sont toutes en suspens, mais devraient être lancées. » Pourtant, le flou flotte encore sur ce sujet. Le calendrier ne cesse d’être modifié, et aucune date précise n’a encore été avancée concernant le premier bloc d’appels d’offres pour les concessions portuaires.
Politique & réglementation
Une réforme portuaire encore sans effets
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