La société de gestion de navires V.Ships assume une dérive volontaire de l’Île-de-France jusqu’à Nantes, où vient d’être transféré son siège d’où sont gérés 16 navires: trois VLCC sous pavillon français – affrétés à temps pour Total pour l’un et Esso France pour les deux autres –, un Suezmax sous pavillon libérien, six gaziers pour le trader Géogas dont cinq sous pavillon RIF, et six chimiquiers. « Les mandats de gestion sont pour les durées d’affrètement, mais en général c’est assez stable, indique Régis Admet, directeur de la flotte. Nous sommes armateurs de fait, de la coque nue des trois VLCC, juste pour une question de pavillonnement, les navires ne nous appartiennent pas. » L’équipe est formée de cinq superintendants, trois superintendants sécurité, un gestionnaire d’équipages et deux assistants, un spécialiste financier et deux assistants, une assistante générale, le directeur de la flotte et le président Philippe Watteau. Le siège a donc déménagé en février à Nantes, quatrième siège de la société après Levallois-Perret depuis 2008, qui faisait suite à deux adresses dans Paris intra muros, dans le XVIe. Le métier de V.Ships ne change pas: c’est juste une « volonté générale de réduire les dépenses, notamment les loyers, élevés en région parisienne ». Autre objectif, offrir de meilleures commodités aux cadres et recruter plus facilement du personnel à terre, ex-navigants voués aux métiers de l’armement, qui accepte de travailler sur Paris. « Nantes est une ville bien cotée, avec une qualité de vie, et finalement à proximité de Paris », dit Régis Admet. V.Ships emploie plus de 400 marins, dont 120 Français, surtout des officiers.
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V. Ships: gestion d’armement à la nantaise
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