Le port de Piombino cible sa reconversion. L’idée de l’autorité portuaire est de transformer le site en un pole de destruction des bâtiments militaires et de s’emparer, pour commencer, d’une trentaine d’épaves en attente de démolition. Le projet prévoit aussi que le port de Piombino soit en charge de l’approvisionnement des paquebots de croisière de la compagnie Costa. Une façon de contourner l’obstacle, le site ayant posé sa candidature malchanceuse au démantèlement du Costa-Concordia. « Accorder à Piombino le titre de démolisseur des navires militaires serait une façon de compenser la perte du démantèlement du paquebot Costa-Concordia », a déclaré le président de la Région Enrico Rossi. Une contrepartie juteuse qui permettrait la création de 1 000 emplois, selon les estimations provisoires de l’autorité portuaire, un argument séduisant pour le gouvernement qui s’échine à trouver des recettes pour endiguer le chômage tous secteurs confondus.
Pour l’heure, aucune décision officielle n’a été prise. Mais le dossier peaufiné par l’autorité portuaire de Piombino a déjà été posté, direction le cabinet du ministre des Transports et des Infrastructures. Selon la rumeur, toutefois, la chose pourrait fonctionner, la relance de l’économie locale et du chômage de la région de Piombino faisant partie des priorités gouvernementales. « Piombino peut devenir l’un des sites les plus compétitifs du pays d’ici quelques mois », a d’ailleurs déclaré Silvia Velo, sous-secrétaire d’état à l’Environnement.