Le déchargement d’un navire par une société privée à Calais, le 3 avril, a entraîné le blocage du premier port de ferries de France par les dockers et grutiers pendant plusieurs heures. Un accord a été trouvé le 4 avril entre la Région Nord-Pas-de-Calais et les dockers et grutiers de Calais. Le blocage, qui devait durer au moins 24 heures, a débuté à minuit le 3 avril et a finalement cessé le même jour dans l’après-midi après l’annonce d’une table ronde le lendemain à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Calais. Le déchargement d’un navire est « habituellement effectué par nos grutiers, a précisé lors du blocage Alain Merveillie, délégué syndical CGT et secrétaire du comité d’entreprise. Sachant qu’il n’y a pas un gros trafic pour les grutiers et les dockers à Calais, qu’il y a 18 % de chômage, on est étonné que la Région puisse demander à des prestataires de faire le travail eux-mêmes ». La table ronde a donné lieu à un accord entre les deux parties. Les ouvriers dockers et les grutiers de la CCI ont obtenu des garanties de la Région, propriétaire du port depuis 2007, notamment l’assurance qu’un certain nombre d’entre eux feront partie des équipes de déchargement en cas d’appels d’offres remportés par une entreprise privée. « La Région a compris nos revendications », s’est félicité Hervé Caux, secrétaire général CGT du port de Calais. Outre de fortes perturbations dans le trafic maritime, le blocage a entraîné des bouchons très importants sur les axes routiers, dont l’autoroute A16, et une partie du trafic a été détournée vers le tunnel sous la Manche.
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Le port bloqué plusieurs heures par les dockers et grutiers
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