Au 3e trimestre 2013, les ports organisés et les terminaux privés brésiliens ont affiché une hausse de 3,4 % par rapport au 3e trimestre de l’année précédente.
Les 245,8 Mt enregistrées se divisent entre 54,1 Mt de vracs liquides (+ 1,8 %), 35,7 Mt de marchandises générales, conteneurs compris (+ 6 %), et 156 Mt de vracs solides (+ 3,3 %).
Parmi les principales marchandises transportées figurent le soja (4,3 Mt, + 51,7 %) et le minerai de fer (+ 4,7 %), dont la croissance s’explique par la forte demande chinoise durant cette période. À l’inverse, les marchandises qui ont enregistré les plus fortes baisses sont le charbon (− 22,6 %), le sucre (− 7,3 %), les engrais et fertilisants (− 6,8 %) et la bauxite (− 5,5 %). Concernant les conteneurs, 2,2 MEVP ont été enregistrés, ce qui représente une augmentation de 4,9 %.
Les ports organisés ont affiché un trafic de 92 Mt de marchandises brutes, soit une hausse de 5,9 %. Les ports d’Itaguaí, de Santos et de Rio Grande se démarquent avec, respectivement, une hausse de 1,8 Mt, 1,5 Mt et 1,2 Mt. À l’inverse, les ports d’Itaqui et Vila do Conde ont connu une diminution de leurs volumes (respectivement − 0,5 Mt et − 0,4 Mt). « En partie, le développement des principaux ports est le reflet des oscillations, positives et négatives, des marchés de certaines marchandises. Leur participation est déterminante dans certains ports », explique Fernando Serra, du département Études et Développement portuaire de l’Antaq (Agence nationale des transports par voie d’eau).
Parmi les dix principaux ports organisés, Santos occupe sans surprise la première position avec 27,6 Mt au troisième trimestre 2013. Un résultat tiré par le transport de marchandises telles que le soja, les combustibles et les conteneurs.
Les terminaux privés ont, quant à eux, assuré 62,6 % du trafic brésilien, avec 153,8 Mt au 3e trimestre 2013. Cela constitue une augmentation de 1,9 %. Les dix principaux terminaux (dont CVRD Tubarão, Ponta da Madeira, Almirante Barroso, MBR, Almirante Maximiano da Fonseca et Madre de Deus) ont concentré 72,7 % des marchandises transportées par le biais des terminaux privés.
Durant cette période, les embarcations au long cours ont accompli 75,2 % du total enregistré par les installations portuaires. Suivent le cabotage (20,7 %) et la navigation intérieure (3,7 %).
Le bilan général de l’année 2013
Durant les quatre dernières années, le trafic portuaire brésilien n’a cessé d’augmenter: 834 Mt transportées en 2010, 886 Mt en 2011, 904 Mt l’année suivante, pour atteindre 931 Mt en 2013. Sur ce total, les ports organisés ont enregistré 338 Mt, et les terminaux d’usage privatif (TUP), 593 Mt. Parmi les principales marchandises transportées figurent, selon l’Agence nationale des transports par voie d’eau (Antaq), le minerai de fer, les carburants et produits pétroliers, les conteneurs, le soja, la bauxite, le maïs, les fertilisants et engrais, le sucre, le charbon, la farine de soja, les produits sidérurgiques, la cellulose, le coke de pétrole, le blé et les produits chimiques organiques.
Le cabotage a représenté plus de 141 Mt l’an passé, soit une croissance de 1,72 % par rapport à 2012, selon le Secrétariat aux ports. Sur le chapitre de la navigation au long cours, les exportations brésiliennes par voie maritime ont totalisé plus de 532 Mt en 2013, enregistrant une hausse de 1,27 % par rapport à 2012. Quant aux importations brésiliennes par voie maritime, elles ont représenté 152 Mt (+ 5 % par rapport à 2012).
En valeur, l’excédent commercial du Brésil est en perte de vitesse. Alors que les importations du pays sont restées soutenues malgré la dépréciation du réal face au dollar (239,6 Md$, soit une hausse de 6,5 %), les exportations, elles, ont affiché 242,2 Md$ (− 1 % en valeur). Pour expliquer ce résultat à l’export, les experts avancent la baisse des prix des produits de base (les matières premières constituent près de la moitié des exportations brésiliennes) et une faible compétitivité des exportateurs de produits finis brésiliens, en raison d’infrastructures défaillantes, de charges fiscales pesantes et du coût du travail élevé.
