Le port de Kribi au Cameroun pourrait être inauguré le 14 juin avec l’arrivée du premier navire le long de ses quais. L’agence de presse Xinhua a dévoilé l’information le 14 mars. Le projet de ce port a été initié en octobre 2011 par le président du Cameroun, Paul Biya. Au mois de juin, les officiels inaugureront la première phase du port qui comprend deux terminaux: un terminal polyvalent et un autre pour les conteneurs. En gestation depuis les années 1970, ce projet était devenu l’arlésienne de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette première phase achevée, il passe du mode projet au mode réalisation. Le port de Kribi, réalisé par l’entreprise chinoise CHEC (China Harbour Engineering Company), a nécessité un investissement de 240 MdFCFA (365 M€) dont une partie, 207,7 MdFCFA (316 M€), a été financé par la Chine avec un prêt de l’Exim Bank et le reste par le gouvernement camerounais. Pour le directeur de CHEC Cameroun, « cet investissement portuaire est le plus important d’Afrique centrale et de l’Ouest ». La seconde phase de ce port, dont la mise en opération n’est pas encore dévoilée, verra l’installation de terminaux industriels et d’appontements spécialisés, notamment pour les minerais de fer de la région de Mbalam. Pour le responsable de la sous-région à la Banque mondiale, Gregor Binkert, « ce port présente un potentiel pour toute la sous-région. Il sera aussi un port minéralier pour le fer de Mbalam et d’autres mines qui s’étendent sur le Cameroun et le Congo-Brazzaville ». Les prévisions tablent sur un trafic d’environ 400 000 EVP par an et 50 Mt répartis entre minerais, alumine, aluminium, gaz liquéfié, hydrocarbures et marchandises diverses.
Des ports en croissance en 2013
Selon le ministre des Transports camerounais, Robert Nkili, lors d’une présentation le 26 février, le port de Douala a réalisé en 2013 un trafic de 10 Mt. Situé sur le fleuve Wouri, Douala se place en tête des ports camerounais. Pour le représentant de la sous-région à la Banque mondiale, Gregor Binkert, Douala atteindra rapidement ses limites. L’augmentation d’activité dans les ports du Cameroun a progressé de 31 %, selon le ministre des Transports, mais est confrontée à de nombreux défis, notamment sur les infrastructures de liaison avec l’hinterland et la nécessité de draguer régulièrement le port de Douala qui s’envase.