Selon l’association des croisiéristes européens (Clia), la disparition progressive du transit de paquebots à proximité de la place Saint-Marc à Venise, d’ici 2016, a des implications négatives sur l’emploi et l’économie locale. Adopté par le gouvernement d’unité nationale en novembre dernier, ce dispositif entré en vigueur le 1er janvier débouche sur une perte sèche pour les compagnies en terme de volume de passagers. Les experts de Clia ont d’ailleurs estimé cette perte à quelque 590 000 passagers. « Les compagnies versent des contributions et les touristes dépensent de l’argent. Avec la diminution, puis la disparition des paquebots transitant à proximité du centre historique de la cité lacustre, la région vénitienne perdra environ 60 M€ », estime l’association des croisiéristes européens.
Cette perte sèche se répercutera automatiquement sur l’avenir professionnel des 10 000 salariés du secteur et sur le développement économique de la région portuaire. « Notre industrie se base sur une planification à long terme. Les compagnies ne pouvant plus englober Venise dans leurs étapes, elles devront songer à d’autres itinéraires », explique Pierfrancesco Vago, président de Clia Europe.