La Chine refuse des vraquiers de plus de 250 000 tpl

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Le 18 février, le gouvernement de Pékin a limité l’accès de ses ports à des vraquiers de 250 000 tpl maximum, contre 300 000 tpl auparavant. L’interdiction de l’entrée dans ces ports des navires de Vale, les Chinamax, est donc maintenue. Le 17 février, lors d’une rencontre sino-brésilienne à Rio de Janeiro, le directeur des minerais de Vale, Jose Carlos Martins, a confié à la presse que les restrictions chinoises à l’encontre des Chinamax sont « techniques » et devraient se résoudre avec le temps. « Nous laissons la décision au gouvernement chinois », a continué le patron des minerais de Vale.

Retour au point de départ

Le minier brésilien revient au point de départ. Pourtant, au mois d’août, le gouvernement chinois a publié un document sur son site internet pour autoriser ces navires à entrer dans les ports disposant des capacités nautiques et des infrastructures adéquates. Pékin a ensuite demandé aux opérateurs maritimes chinois leur avis. Il semble que ce soit les avis des opérateurs qui font du lobbying contre ces navires qui aient gagné la partie. Et pourtant, au mois de septembre, l’armateur chinois Shandong Shipping Corporation a annoncé avoir signé un contrat pour opérer quatre navires de ce type. Plus tôt dans l’année, en avril, Vale a réussi à assurer une liaison directe avec un Chinamax entre le Brésil et le port chinois de Lianyungang. Le monde maritime a vu dans cet accord et cette escale l’entrebâillement de la porte pour ces navires dans les ports chinois.

Si les Chinamax n’entrent pas en Chine, ils restent malgré tout opérationnels sur d’autres ports. Ainsi, ils assurent des rotations avec les ports d’Oman, d’Indonésie et d’Europe. La desserte des minerais brésiliens vers la Chine est assurée par transbordement aux Philippines ou en Indonésie. Un système qui permet d’offrir au minier brésilien une économie de 4 $/t à 5 $/t contre 11 $/t si les navires escalent directement dans les ports chinois.

Chine: des stocks au plus haut

Les statistiques des stocks de minerais de fer sont au plus haut en Chine, indique China Business News. Avec 100,8 Mt, ils ont progressé de 4,5 Mt en février, soit une hausse de 4,7 % en un mois. Pour la seconde fois depuis mai 2012, les stocks de minerais franchissent cette barre des 100 Mt. Depuis le mois de mai, les stocks de minerais de fer ont augmenté régulièrement. Une donnée importante qui signifie que la consommation chinoise en minerais se contracte en raison de la politique gouvernementale de maîtrise de l’inflation. Des analystes financiers expliquent cette progression des stocks par des opérations financières. Les sociétés chinoises contractent des prêts auprès d’institutions internationales pour financer des projets avec comme garantie l’achat de minerais. Dès lors que le prêt est remboursé, les minerais sont acheminés vers la Chine. « Cette pratique oblige les acheteurs à maintenir des approvisionnements même si la demande baisse », explique un courtier. Une vision que Jeremy Platt, analyste spécialisé sur les minerais chez le consultant MEPS, relativise: «Nous attendons un fléchissement de la demande mais le marché restera malgré tout robuste. Si les financements demeurent une donnée dans le marché du minerai de fer, il reste surtout dépendant de la consommation des aciéries. »

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