Genco Shipping & Trading, armateur opérant dans les vracs secs, connaît des heures difficiles. Le 8 novembre 2013, Genco Shipping & Trading a annoncé avoir des difficultés pour le paiement de ses dettes au 31 mars 2014. Dans sa procédure auprès des autorités boursières, l’armateur a déclaré: « Dans les conditions actuelles du marché des vracs secs, nous prévoyons que nous ne serons pas en mesure de payer nos créanciers à partir du 31 mars, sauf à bénéficier d’une dispense pour leurs créances. » À six semaines de l’échéance, les choses semblent prendre une tournure plus favorable. L’armateur serait en mesure de payer une partie de ses dettes au 15 février, soit 125 M$, et d’obtenir ainsi un délai de grâce de 30 jours pour entamer des négociations sur une restructuration de ses difficultés financières. Une situation que le monde des vracs secs connaît depuis plusieurs années. Après les faillites de Korea Line et de Sanko Shipping, les difficultés de Torm Shipping qui prévoit une restructuration de sa dette, Genco Shipping pourrait venir grossir la liste des armateurs spécialisés dans le vrac sec qui ont jeté l’éponge depuis la crise de 2008.
Les derniers chiffres publiés par Genco Shipping, pour les neufs premiers mois de 2013, ne sont guère encourageants. Lors de la présentation des résultats pour cette période de 2013, l’armateur spécialisé dans les vracs secs a annoncé une diminution de ses revenus de 18 % à 143,2 M$. L’Ebitda suit cette tendance avec un repli de 39 % à 42,6 M$. Les pertes opérationnelles s’élèvent à 70,9 M$, en contraction de 64,4 %. Enfin, les pertes nettes continuent leur plongeon dans le rouge: elles progressent de 29,5 % à 128,5 M$. Des chiffres que le groupe explique par une diminution des taux d’affrètement au cours des trois premiers trimestres de l’année 2013 qui sont passés à 8 124 $ par jour, en recul de 23,4 %.
Des taux d’affrètement en net recul
Les chiffres sur l’exercice global 2013 devraient revenir à de meilleures positions. Le dernier trimestre 2013 s’est achevé avec une progression, toute relative, des indices du marché des vracs secs. Toutefois, une hirondelle ne fait pas le printemps: dès la seconde moitié du mois de janvier, le Baltic Dry Index a commencé une plongée lente vers les planchers. Avec 1 084 points, le 4 février, le Baltic Dry Index a renoué avec son niveau le plus bas, déjà atteint au mois d’août. Parmi les explications avancées pour cette descente, les analystes évoquent le nouvel an chinois qui, chaque année, ralentit l’économie pendant les festivités. Un rebond des commandes de minerai et de charbon est attendu pour les prochaines semaines. Selon toute vraisemblance, les stocks chinois sont au plus bas. Le pari d’un retour à la croissance dans les vracs secs reste malgré tout risqué, la surcapacité endémique dans le secteur est toujours de mise.