« La navigation intérieure n’est plus concevable de nos jours sans la technologie radar. Elle seule permet une navigation continue, quelles que soient les conditions de visibilité », ont souligné les participants au colloque sur le rôle du radar à bord des unités fluviales, organisé par la Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) fin décembre 2013. Il a été rappelé que les premiers essais de radars à bord de bateaux de la navigation intérieure sur le Rhin ont été effectués dans les années 1950. Les premières prescriptions relatives aux radars ont été introduites par la CCNR en 1959. Elles ont été ensuite régulièrement amendées pour intégrer les nouvelles possibilités technologiques au fur et à mesure de leur apparition. Pour le mode fluvial comme pour le maritime, le radar présente de nombreux avantages, y compris dans des conditions de bonne visibilité, dans la mesure où il permet une navigation plus sûre et plus aisée. C’est la raison pour laquelle la quasi-totalité de la flotte intérieure est équipée d’au moins une installation radar. Dans le même temps, cet outil de navigation a favorisé des avancées sociales pour les personnels. Il a, par exemple, permis de s’affranchir de la présence d’une vigie qui devait scruter par tout temps à l’avant du bateau le trafic environnant. L’utilisation du radar a nécessité la mise en place d’une formation dédiée et d’une patente spéciale, contribuant au renforcement du niveau de qualification des personnels navigants. Sur ce point, les intervenants ont mis en avant que pour garantir un haut niveau de sécurité pour une navigation intérieure de plus en plus marquée par une grande diversité des unités, l’importance de la qualification des opérateurs et d’un agrément pour les appareils et pour leur installation à bord doit continuer à être une priorité.
Une synergie des informations
Le radar a contribué à l’essor économique de la navigation intérieure en jouant un rôle décisif pour son intégration dans les chaînes multimodales logistiques. Par exemple, il a facilité l’ouverture de lignes de transport de conteneurs à horaires fixes, « une avancée majeure pour le transport fluvial », a estimé la CCNR. Enfin, aujourd’hui, le radar n’est plus un outil isolé au sein de la timonerie. L’enjeu consiste désormais à mettre en synergie les informations qu’il délivre avec celles des appareils AIS Intérieur et ECDIS Intérieur. Tous ces équipements sont des outils d’aides à la décision, complémentaires au service du conducteur. Ils participent au maintien d’un haut niveau de sécurité et à une navigation intérieure fluide.