Le trafic du port de Bayonne accuse le coup en 2013 avec un tonnage de 2,6 Mt, soit un chiffre en baisse de 20 % par rapport à 2012. Cette baisse apparaît d’autant plus conséquente qu’en moyenne, sur ces dernières années, le port dépasse les 4 Mt. Les fermetures, depuis 2008, de la Raffinerie du Midi (hydrocarbures) puis de Célanèse (produits chimiques) ont ainsi fait perdre à Bayonne près d’1 Mt de trafic. Les exports exceptionnels de bois de tempête ont un temps compensé cette perte pour s’amoindrir en 2012 et 2013. En parallèle, l’an dernier, la conjoncture s’est durcie, notamment pour le principal client du port, l’aciérie Celsa, qui enregistre une perte annuelle de 500 000 t sur son trafic cumulé billettes-ferrailles, soit un recul de 35,8 %. D’autres secteurs ont été touchés en 2013, comme ceux du soufre liquide (− 25 %), suite à l’arrêt de l’extraction du gaz de Lacq, du pétrole brut (− 21 %), dont le gisement de Lacq se tarit, et des produits chimiques (23 %) opérés sur le site de stockage de LBC à Tarnos. La hausse de certains trafics comme le maïs (+ 15 %) et la reprise des imports de tourteaux pour l’alimentation animale n’ont pu combler ces différentes pertes. Cependant, de nouveaux trafics pourraient voir le jour à l’horizon 2014-2015. À la fin de l’année, les premières brames d’acier du nouveau laminoir de Beltrame devraient transiter par le port. Un nouvel opérateur est attendu pour de l’export de pétrole brut, et le trafic export de soufre liquide de la Sobegi devrait monter en puissance. LBC, en parallèle, pourrait lancer un nouveau trafic de bitume.
Ports
Une année 2013 difficile
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