Un nouveau trafic de plaquettes de bois devrait débarquer dès cet été sur les terminaux de Carfos. Des discussions sont en effet en cours entre la filiale de manutention de Sea-Invest et le groupe E.on qui investit actuellement 230 M€ dans la conversion à la biomasse d’une des deux unités de production de la centrale thermique de Gardanne. Alimentée exclusivement en charbon, la Centrale de Provence fonctionnera, à sa mise en service début 2015, à la fois au charbon et au bois. Provence-4, la plus ancienne des deux unités, consommera 855 000 t de biomasse par an.
« Ce contrat représente 300 000 t par an de bois au cours des quatre premières années. Il devrait décroître progressivement au bénéfice d’approvisionnements régionaux », explique Xavier Hauterat. Le p.-d.g. de Carfos s’apprête à faire l’acquisition d’une grue de 50 t montée sur rail pour décharger les plaquettes de bois des navires provenant d’Amérique latine (Venezuela, Colombie).
Au démarrage, 60 % des approvisionnements en bois proviendront des régions Paca et Languedoc-Roussillon et 40 % seront importés. L’objectif étant de réduire la part de bois d’importation au cours des dix prochaines années au bénéfice de la biomasse locale. C’est en effet le temps qu’il faudra à la filière forestière régionale pour se structurer et augmenter la mobilisation du bois. Pour autant, les imports de charbon pour la centrale devraient se maintenir à un niveau identique. « En 2013, nous avons traité 700 000 t de charbon. E.on devrait conserver ses volumes », ajoute Xavier Hauterat. Une aubaine. En 2013, en effet, Carfos a accusé une chute de 20 % de ses trafics à 2 Mt. La crise dans le secteur du BTP affectant les entrées de ciment et clinker.