Les travaux pour l’industrie des éoliennes marines prennent du temps

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« Pour réaliser nos investissements, les finances m’inquiètent moins que notre capacité à mener à court terme trois grands projets de front. » Le 20 janvier, à l’heure du bilan 2013 du Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire, Jean-Pierre Chalus, président du directoire, dresse un portrait un peu stressé des travaux à venir sur le port. D’ici 2017: allongement du quai du terminal à conteneurs, aménagement de la zone de pré-assemblage des éoliennes marines Alstom, agrandissement du poste roulier et installation d’une deuxième passerelle.

Côté financier, 2013 a apporté des assurances. Un emprunt de 56 M€ a été contracté. L’argent est là pour avancer grosso modo à un rythme d’investissement d’environ 20 M€ par an, autofinancement compris. « Bien sûr, il faut garantir ces dépenses par un certain niveau de recettes. Pendant trois à quatre ans, nous avons à faire attention à notre trajectoire financière », concède Jean-Pierre Chalus. Mais 2013 se termine sur un bilan financier, présenté en mars, plus positif que du côté volumes, avec les 7,5 % de baisse des trafics. Principale raison, le report de dépenses d’investissements.

L’allongement prévu de 350 m du quai du terminal à conteneurs a pris un an de retard. « Nous avons toutes les autorisations pour débuter bientôt les travaux », rassure Jean-Pierre Chalus. Mais la préparation de 200 m de quai pour les deux usines de production d’éoliennes marines d’Alstom a pris du temps. Les nacelles contenant les moteurs d’éoliennes pèseront 400 t. Il a fallu déterminer avec précision les fondations du quai, en gros où poser les pieux pour y manipuler des colis aussi lourds. Cette solidification coûte 5 M€ en plus des 30 M€ prévus.

Autre consolidation en cours, celle de 12 ha situés de l’autre côté du chantier naval STX, qui a dû attendre que le consortium EDF Énergies Nouvelles-Alstom décide d’y installer son hub de pré-assemblage des éoliennes avant transport en mer. Décision prise le 6 décembre, de préférence à Brest. Une dépense de 10 M€ à engager pour renforcer un bassin (la forme Joubert) et ses abords. 99 % des opérations s’y feront par des moyens de levage embarqués. Pour cela, les navires devront se poser par leurs « jambes » sur le fond du bassin. Il doit être solide. Pour le même secteur des énergies marines renouvelables, le port travaille à l’installation d’un parc éco-technologique de 100 ha sur la rive Sud de l’estuaire.

Troisième grand chantier, une vasière doit être comblée au pied du pont de Saint-Nazaire, dans la logique d’agrandissement du terminal roulier et de son équipement d’une deuxième passerelle d’embarquement. Le débat public devait être lancé en 2013. « D’ici la fin de l’année 2014, nous espérons mener la concertation autour de notre hypothèse d’aménagement de la vasière. Cette dernière offre des fonctionnalités environnementales que le port doit apporter ailleurs. Nous ne sommes pas que des constructeurs d’infrastructures mais aussi des gestionnaires d’espaces naturels. Il y a des solutions à trouver avec les associations environnementales sans que personne n’y perde son âme », indique Jean-Pierre Chalus qui reconnaît que les projets de développement sont de plus en plus compliqués et prennent de plus en plus de temps.

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