La sûreté, un atout pour le port du Havre

Fin janvier, Alain Leclere, le responsable de la sûreté au Grand port maritime du Havre, a donné une conférence à Port Center sur le thème « la sûreté portuaire ou comment faire d’une contrainte un atout pour le port du Havre ». Tout d’abord, un constat. Depuis une dizaine d’années et face à l’augmentation des menaces qui peuvent peser sur les transports et le transport maritime en particulier, la sûreté fait partie du paysage portuaire. Caméras de surveillance, espaces clos, terminaux accessibles avec des badges, les mesures sont nombreuses et peuvent revêtir de nombreuses formes. Alain Leclere est à la fois agent de sûreté portuaire, délégué à la sécurité et à la défense. Il est également l’autorité qualifiée pour la sûreté des informations. La fonction d’agents de sûreté portuaire est apparue en 2007 en application d’une directive européenne de 2005. La mesure s’impose sur 42 ports en France. Son rôle est d’évaluer les menaces et de rédiger un plan de sûreté portuaire qui précise les modalités à mettre en œuvre. Mais cette notion de sûreté est-elle une contrainte ou un atout? « De premier abord, ça pourrait être considéré comme un frein. C’est pourquoi nous avons voulu concilier les impératifs réglementaires avec les impératifs d’activité. C’est une recherche permanente d’un équilibre. C’est aussi une approche plus dynamique de la sûreté. Ces notions s’appliquent aussi bien aux terminaux portuaires, aux flux routiers et aux zones logistiques car il y a une concentration de marchandises. » Alain Leclere ajoute que la notion de sûreté fait partie des cinq premières questions que pose un client lorsqu’il veut s’implanter localement. En 2009, le GPMH a obtenu la certification Iso 28 000 qui lui permet de mettre en avant cette notion. Aujourd’hui, seules deux autorités portuaires sont ainsi labellisées, Le Havre et Valence (Espagne). Avec la bannière Haropa, une réflexion est désormais menée pour aborder la sûreté à plus grande échelle.