Un ralentissement de la demande de matières premières fossiles entre 2020 et 2035

Article réservé aux abonnés

Publié mi-janvier, le rapport de la compagnie britannique BP sur les Perspectives énergétiques à l’horizon 2035 fait état d’un ralentissement de la croissance de la demande et de la consommation de matières premières par rapport aux études réalisées lors des précédentes éditions. La consommation devrait progresser de 41 % entre 2012 et 2035 au lieu de 52 % entre 1992 et 2012 et de 30 % entre 2002 et 2012. La demande d’énergie primaire devrait s’élever de 1,5 % en moyenne entre 2020 et 2035 avec un pic à 2 % au début de la période, et un recul à 1,2 % à partir de 2030. La progression de la demande de brut et de produits pétroliers est estimée par BP à une moyenne de 0,8 % par an jusqu’en 2035. Pour le gaz, le chiffre avancé est une croissance de la demande de 1,9 %. Les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) devraient bondir en moyenne de 3,9 % par an jusqu’en 2035. La croissance de la consommation et de la demande de matières premières fossiles est issue à 95 % des besoins des pays émergents, plus particulièrement la Chine et l’Inde. La tendance dans les contrées de l’OCDE, Amérique, Europe et le reste de l’Asie se situe totalement à l’opposé avec même un déclin de la demande et de la consommation dans ces nations à partir de 2030.

De nouvelles zones de production

À la question de savoir si la production et l’offre de matières premières fossiles vont pouvoir suivre la progression de la demande, la réponse est « oui, avec certitude », a déclaré Bob Dudley, p.-d.g. de BP, lors de la présentation de l’étude. Et ce d’autant plus facilement que la demande connaît un ralentissement à un rythme plus rapide que prévu lors des précédentes éditions. Étant donné aussi que dans le même temps, le nombre de nouveaux gisements dont la production devient possible augmente, notamment avec le pétrole et le gaz de schiste aux États-Unis, les sables bitumineux au Canada, les exploitations off­shore au Brésil. Le brut et les produits pétroliers seront ainsi largement issus de zones de production situées en dehors des pays de l’Opep entre 2020 et 2035. L’Amérique du Nord devrait prendre la tête des pays exportateurs de pétrole au cours de la période, en lieu et place de l’Arabie Saoudite. Cette partie du continent américain fera aussi parmi des leaders pour la fourniture de gaz. Conséquence logique de l’expansion, même ralentie, de la demande et de la consommation de matières premières fossiles: les émissions de dioxyde de carbone sont elles aussi sur une pente ascendante avec une croissance de 29 % en moyenne sur la période, a calculé BP. Cette hausse est ici aussi largement tirée par les pays émergents tandis que le déclin des émissions pourrait se confirmer en Europe et en Amérique, surtout à partir des années 2030.

Compagnies

Shipping

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15