Le Grand port maritime du Havre (GPMH) et l’Union maritime et portuaire du Havre (Umep) ont dressé un bilan de l’année écoulée à l’occasion d’une cérémonie de fin d’années au mois de décembre. L’occasion également d’évoquer les perspectives pour 2014. « Concernant la crise, tout n’est pas derrière nous. Mais nous avons des motifs de satisfaction même si le moral des chefs d’entreprises est loin d’être au beau fixe. Le Havre s’en sort plutôt bien par rapport à ses concurrents des ports nord-européens. Alors 2014, sortie de crise? Nous avons envie d’y croire », explique Christian Paschetta, le président de l’Umep. Parmi les grandes tendances qui se sont dessinées, le président de l’Umep cite la reprise des exportations grâce à la hausse de la consommation dans les pays émergents. Pour le responsable, la nouvelle stratégie des armateurs va induire d’autres logiques et d’autres défis. Il rappelle au passage que l’activité maritime et portuaire havraise représente aujourd’hui 40 % de l’économie régionale. Hervé Martel, le président du directoire du GPMH, rappelle quant à lui que la période actuelle est marquée par le renouvellement des instances avec la désignation à la fin du mois de janvier d’un nouveau président du conseil de surveillance. « Avec 7 % de croissance pour le trafic conteneurs, l’année 2013 a été plutôt bonne. Hambourg, sur la même période, est à 3,5 %. Avec la perte d’un trafic de 10 Mt de pétrole brut, Le Havre vit actuellement un changement de modèle. Plus que jamais, l’activité principale est le conteneur. La confiance revient avec les investissements des logisticiens, des industriels. Ce sont les trafics de demain. » Sur les dossiers actuels, Hervé Martel indique que le port a mis en œuvre le ripage des terminaux sur Port 2000 et qu’un accord sur la maintenance a été conclu en fin d’année 2013. Il s’agit du dernier point de la réforme portuaire qui place directement la maintenance sous la responsabilité des opérateurs de terminaux. À la fin du mois de janvier, le GPMH examinera le projet stratégique qui est en cours d’élaboration. Il portera notamment sur le conteneur, l’optimisation de l’accueil des armateurs ou encore la facilitation du passage des marchandises. Hervé Martel le concède, l’établissement portuaire rencontre des difficultés financières notamment dues à la baisse importante du trafic de pétrole brut. « Le transbordement rémunère peu. La convention collective est coûteuse. » Pour le président du directoire, le mouvement de concentration des armateurs, s’il se concrétise, aura un impact fort sur la place locale avec de bonnes ou de mauvaises surprises.
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