Le groupe Total a confirmé fin décembre sa décision finale d’investissement (FID) dans le projet Yamal LNG en Russie. Ce projet, opéré par la société Yamal LNG JSC, porte sur le développement du gigantesque gisement on shore de gaz et de condensats de Tambey Sud, situé sur la péninsule de Yamal, dans l’océan arctique russe. Il comprend la construction de trois trains de liquéfaction de 5,5 Mt par an chacun, d’une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) d’une capacité de 16,5 Mt par an, d’infrastructures de stockage et d’installations portuaires à Sabetta. Selon les estimations de Yamal LNG JSC, le coût du projet s’élève au total à 27 Md$. Le démarrage de la production de GNL est prévu en 2017. Seize méthaniers brise-glace devraient alors assurer le transport du GNL vers les marchés internationaux. Environ 70 % de la production de GNL du projet Yamal ont déjà été vendus dans le cadre de contrats à long terme indexés sur le cours du pétrole, principalement à destination de l’Asie, et le solde en Europe. Yamal LNG est actuellement détenu par Novatek à hauteur de 80 % et par Total (20 %). En septembre, Novatek et China National Petroleum Corporation (CNPC) ont conclu un accord pour l’entrée attendue de CNPC à hauteur de 20 % dans le projet à une date encore inconnue.
16 navires méthaniers brise-glace
La décision de Total est liée à la certitude que « l’Arctique est appelé à jouer un rôle majeur dans la croissance future du secteur GNL ». Le groupe français participe également à des projets GNL en Indonésie, au Qatar, aux Émirats arabes unis, à Oman, au Nigeria, en Norvège, au Yémen, en Angola et en Australie. Il a signé des contrats d’achat de GNL à partir du terminal gazier de Sabine Pass aux États-Unis et dispose de capacités de long terme de regazéification sur les principaux marchés du GNL.