Financé à 6 % par l’Union européenne (UE), « le projet reconfiguré ne coûterait plus que 4,4 Md€ à 4,7 Md€ hors taxes, dont 40 % couverts par le budget européen », a déclaré Rémi Pauvros, au terme de la mission qui lui a été confiée en avril par le ministre des Transports Frédéric Cuvillier. La part de l’État, de 4 Md€ dans la première mouture, ne serait plus que d’un milliard dans cette nouvelle configuration.
Le chantier de sept ans pourra, selon le député, démarrer dès 2015 ou 2016, après une étude complémentaire publique sur la modification des aménagements sur le tracé, et devrait se terminer en 2022 ou 2023. « Je propose que la réalisation des 106 km entre Compiègne et Douai soit confiée à un maître d’œuvre public, sous la forme d’une société de projet », a précisé Rémi Pauvros. Le projet de nouveau canal entre l’Oise et l’Escaut a été retenu en octobre par l’UE comme l’un des cinq grands chantiers du « mécanisme d’interconnexion pour l’Europe » à favoriser, éligible aux subventions européennes dans la période 2014-2020. Le canal permettra la navigation de barges de 4 400 t et 185 m de long. Dans son rapport, Rémi Pauvros préconise notamment de réutiliser le canal du Nord sur une partie du tracé (10 km) et de supprimer une écluse.
Dans une lettre ouverte au président François Hollande publiée le 9 décembre, une soixantaine de responsables politiques, chefs d’entreprise et dirigeants de chambres de commerce du nord de la France et de Belgique ont appelé à l’ouverture rapide du chantier du canal. Selon eux, le projet pourrait, à terme, déboucher sur la création de dizaines de milliers d’emplois. En 2012, Frédéric Cuvillier a critiqué le montage financier du projet de canal Seine-Nord Europe. Le 12 septembre 2012, il a missionné le député Rémy Pauvros pour réviser le dossier sur les plans technique et financier.