À Brest, au mois de juillet, le navire Doris-T a chargé 1 000 t de broyat de bois à destination de la Suède, sans que l’on sache précisément s’il s’agissait de la création d’un nouveau trafic ou d’un chargement unique. Fin novembre, après un nouveau chargement de 2 000 t du même broyat de bois dans les cales du navire Azko, la société brestoise Guyot environnement confirme qu’il s’agit bien de la naissance d’un nouveau trafic régulier à destination de la Suède. Cela peut paraître étonnant quand on sait que ce pays scandinave est doté de 28 Mha de forêts. Mais la plupart des grandes agglomérations suédoises étant chauffées à 80 % grâce à l’incinération de déchets ou de biomasse, le pays se voit contraint d’importer du bois énergie pour alimenter ses chaufferies, toutes équipées de techniques de valorisation des cendres et de dépollution des fumées. Ce qui n’est pas le cas de la France… Essai ainsi transformé pour la société brestoise Guyot environnement qui exporte déjà près de 130 000 t de métaux ferreux par an au départ de Brest et entend mieux valoriser les sous-produits. « Nous avons obtenu de la préfecture l’autorisation transfrontalière de déchets, assure Erwan Guyot. Nous pensons pouvoir pérenniser ce trafic et même l’intensifier dès l’an prochain. » Un trafic qui, à terme, peut intéresser toute la côte atlantique, à destination de la Suède et de l’Allemagne. La société Sea-Invest a d’ailleurs réalisé son premier chargement test de 1 800 t broyat de bois, en octobre, à Cheviré, également à destination de la Suède.
Ports
Un nouveau trafic de broyat de bois vers la Suède
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