Les Plans de prévention des risques technologiques (PPRT) sont en discussion un peu partout. À Brest, où la présence de Stockbrest (hydrocarbures) et d’Imporgal (gaz) classe le port en zone Seveso, la version présentée par l’État ne fait pas l’unanimité auprès de la CCI, qui, déplorant que ses remarques « n’aient pas été prises en considération », demande que la copie soit revue et corrigée. Les demandes de modification portent notamment sur les délais de mise en œuvre jugés « difficilement acceptables », sur les impacts économiques et financiers (la CCI demande que chaque cas soit étudié individuellement), le surcroît temporaire d’activité, l’augmentation d’effectifs et sur les spécificités du domaine public maritime (comment faire traverser les bus transportant les passagers des paquebots qui accostent au QR4, par exemple). La mesure étant française et non européenne, la CCI craint également que les efforts techniques et financiers demandés à la cinquantaine d’entreprises siégeant en zone portuaire et concernées par cette mise en conformité ne pâtissent d’une concurrence nationale (il n’y a pas de distinguo entre les Grands ports maritimes et les ports régionaux) et internationale (la réparation navale brestoise travaille à l’international). « Cinq entreprises devraient être expropriées et six partiraient d’elles-mêmes », indique Thierry Guézennec, en charge du développement économique de la CCI. Déjà reporté quatre fois, le PPRT doit théoriquement être bouclé pour juillet 2014. La CCI ne désespère donc pas de le voir repoussé une nouvelle fois.
Ports
Copie à revoir pour le PPRT, dit la CCI
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