En 2012, le système portuaire espagnol a traité 461 Mt de marchandises (hors avitaillement, pêche et trafic intérieur) et a failli retrouver le pic antérieur à la crise (468 Mt en 2007). Au début de 2013, Puertos del Estado tablait sur cette « récupération » pendant l’année en cours. Les chiffres du troisième trimestre confirment que cet objectif ne sera pas atteint: pendant les neuf premiers mois de 2013, le trafic recule de 3,8 % à 331 Mt.
Cette baisse illustre les difficultés des ports espagnols à surmonter la crise dans un contexte de plus en plus concurrentiel en Méditerranée. Dans les conteneurs, l’activité de transbordement diminue (− 5,5 %, 5,4 MEVP) en raison des mauvais résultats de Valence (− 4,3 %, 1,6 MEVP), Las Palmas (− 24 %, 0,5 %), Barcelone (− 42 %, 0,2 MEVP), Malaga (32 %, 0,2 MEVP) et Tarragone (− 32 %, 0,05 MEVP). Seul Algésiras tire son épingle du jeu avec une progression de 6 % à 2,9 MEVP.
En revanche, l’activité import-export affiche une hausse de 4,4 % à 3,7 MEVP. C’est la conséquence de la poursuite de la dynamique des exportations mais aussi d’une amorce de redémarrage des importations. Valence enregistre un accroissement de 1,4 % (1,5 MEVP), Algésiras fait mieux (+ 12 %, 0,3 MEVP) tandis que Barcelone tire profit de son positionnement géographique et de la diversité de ses lignes (+ 12 %, 1 MEVP). Mais ces bons chiffres ne sont pas suffisants pour enrayer la baisse globale des conteneurs (− 1,8 %, 10,3 MEVP; − 5,5 %, 114,5 Mt).
Le conventionnel enregistre une progression encourageante (+ 2,9 %, 44,8 Mt) grâce à la bonne tenue des trafics de voitures neuves et des autoroutes de la mer. Les vracs secs (− 12 %, 57,5 Mt) continuent à plomber les statistiques de trafic alors que les vracs liquides stagnent (+ 0,2 %, 114,5 Mt). Sur le classement, les positions restent inchangées. Algésiras demeure en tête (66, Mt, + 0,1 %) devant Valence (49,1 Mt, − 0,7 %), Barcelone (32,1 Mt, − 0,9 Mt) et Bilbao (22,8 Mt, + 7,4 %).