Le port flamand garde le cap de la croissance sur les neuf premiers mois de l’exercice. En dépit d’une baisse de 2,4 % du trafic, le volume total des marchandises transbordées à Anvers a augmenté de 3 % sur la période, à 143 Mt. Pour autant, tous les secteurs n’ont pas été logés à la même enseigne. Globalement, à la manière de vases communicants, les succès relevés à Anvers se sont traduits par des contre-performances à Rotterdam. Et vice-versa.
Dans le détail, grâce à une embellie du trafic pétrolier (+ 71,4 % des transbordements de pétrole brut), les opérations de vrac liquide ont porté sur 44,5 Mt, soit quasiment un tiers de plus par rapport à la même période de l’an dernier. Pour les produits dérivés de pétrole brut, la hausse atteint 36,7 %, à 32,2 Mt. Plus modestes, les activités dans la chimie ont porté sur 8,5 Mt (+ 9,5 %).
À l’inverse, les contre-performances sont patentes dans la branche du vrac sec. Le total des marchandises transbordées à l’issue des trois premiers trimestres porte sur 11 Mt, soit une chute de 25,6 %. Une contraction résultant en grande partie d’un tassement de 57,4 % des arrivages de charbon. En cause, les coûts plus élevés du transport ferroviaire vers la Ruhr allemande à partir d’Anvers par rapport à Rotterdam directement relié à cette région grâce à la Betuwelijn.
Enfin, en droite ligne avec le ralentissement de l’économie mondiale, le segment conteneurisé a marqué le pas. En nombre, les transbordements chutent de 1,7 % pour atteindre 6,4 MEVP. En tonnage, la baisse est de 2,8 %, 76,5 Mt.