Le vent tourne à Valence. Le transbordement international, qui avait été jusqu’ici le moteur de la croissance du trafic de conteneurs, régresse. La diminution est faible (− 2,3 % sur neuf mois) mais elle est suffisante pour inquiéter l’Autorité portuaire de Valence (APV) et les opérateurs locaux. L’ANV, l’association des armateurs de Valence, signale même des détournements de trafic vers Sines (Portugal) et Gioia Tauro (Italie) en raison des coûts jugés excessifs de la manutention, c’est-à-dire des salaires. Les négociations de la nouvelle convention collective sont dans l’impasse depuis plusieurs mois. Hors transbordement, on constate une hausse des importations (+ 4,8 % en termes de marchandises) qui traduit la reprise de la consommation intérieure. Celle-ci n’est pas cependant suffisante pour compenser le recul des exportations (− 5,8 %). Dans ces conditions, le trafic total de conteneurs diminue de 1,6 % à 3,3 MEVP et le trafic portuaire global est en repli de 0,7 % à 49,1 Mt.
D’autres trafics affichent des évolutions encourageantes. Celui des diverses non-conteneurisées est en territoire positif (+ 1,1 %, 6,1 Mt) grâce en particulier au dynamisme des voitures neuves (+ 12,7 %, 346 000 unités) et des biens d’équipements (+ 43,3 %, 0,6 Mt). Les résultats sont bons également pour les vracs solides (+ 14 %, 1,7 Mt) qui demeurent un trafic limité. Pour ce qui est des vracs liquides, le chiffre obtenu (+ 15,1 %, 3,1 Mt) s’explique par les importations de GNL pour le terminal de Saggas à Sagonte (+ 40,7 %, 2 Mt).