Comparé au trafic bouclé à la même date l’an dernier, Nantes Saint-Nazaire est à moins 12 % en tonnage. Mais en comparant les seuls dix premiers mois de 2013 à la même période de 2012, le déficit n’est que de 6 %. L’année civile devrait se limiter à 28 Mt ou 29 Mt au 31 décembre. Petit millésime. Arrêté au 23 octobre, le trafic de l’estuaire de la Loire accuse un gros déficit de gaz: 770 000 t seulement, soit − 40 % du volume débarqué à la même date en 2012. « Ça manque, ça nous fait beaucoup de peine, souligne Jean-Pierre Chalus, le directeur du port. Et comparé à 2010, on est à presque − 70 %. » Motif de satisfaction quand même, le premier transbordement entre deux méthaniers a eu lieu le 7 août. Opération réitérée à la mi-octobre. « Ailleurs, c’est un projet. Ici, on le fait », sourit Jean-Pierre Chalus.
Le marché du gaz continue de bouder Montoir, ce qui a un préjudice certain dans un port qui doit 70 % de son activité à l’énergétique, gaz, pétrole et charbon confondus. Si le charbon ne s’en tire pas mal, enregistrant 1,6 Mt, le pétrole, brut et raffiné, accuse un retrait de 6 %, « ce qui est plus embêtant s’agissant d’une activité prévisible ». Les céréales sont à 1,2 Mt.
Le sable est un peu en retrait à 1 Mt. Une régression liée au fort ralentissement de l’activité de construction, et du BTP plus largement. Malgré les crises des industriels bretons, les aliments du bétail sont stables. Le trafic de bois d’œuvre est stable à un peu moins de 60 000 t. Le trafic roulier, colis et remorques, est à 900 000 t, en hausse de 3 %. Le trafic conteneurs est aussi positif, à moins de 2 % pour 1,5 Mt soit 147 000 EVP.