Lors de sa troisième réunion annuelle, le 17 septembre, le conseil de surveillance du grand port maritime de la Martinique a approuvé à l’unanimité la proposition du directoire de lancer le premier volet des travaux d’extension du terminal de la Pointe des Grives. Ce premier volet redessinera la partie orientale du terminal. L’opération visée par le vote du conseil de surveillance consiste à dégager trois hectares de terre-pleins en arrière et d’un retour de quai de 310 m linéaires. Outre ce quai, l’ajout de trois hectares sur les terrains portuaires permettra de « rationaliser la géométrie de l’ensemble et, par voie de conséquence, à augmenter le nombre de slots, modifiant ainsi les modalités de stockage », note le Grand port maritime de la Martinique. En outre, ce nouveau quai devra s’accompagner d’investissements en matériel neuf et notamment de grues ou portiques.
En même temps que le vote du conseil de surveillance, le président du directoire, Jean-Rémy Villageois, a dû attendre la décision du Coderst (conseil de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques) dans le cadre de l’instruction « loi sur l’eau ». C’est enfin le 3 octobre que le Coderst a validé le projet. Un arrêté préfectoral du 10 octobre confirme la décision du conseil de l’environnement en faveur de la réalisation des travaux d’extension de la Pointe des Grives. Cet avis est la dernière marche administrative avant le lancement opérationnel des travaux. Ils devraient démarrer dans les prochaines semaines pour durer toute l’année 2014.
Lors de la présentation du projet d’extension du terminal de la Pointe des Grives devant le Coderst, le port a privilégié des mesures innovantes en matière de protection de l’environnement. La première solution vise à évacuer les matériaux de dragage avec des sédiments non pollués pour une immersion à quelques miles au large du port. Cela concerne 25 % des matériaux de dragage. Le solde sera posé dans des casiers avec une mangrove artificielle pour être dépollué progressivement. Alors qu’auparavant les matériaux pollués étaient expédiés en Métropole, cette solution offre la possibilité de créer une nouvelle filière locale. Enfin, le grand port maritime de la Martinique créera un nouveau récif artificiel pour compenser les atteintes portées aux récifs dits de La Grande Sèche.