Le colloque national du syndicat des énergies renouvelables (Ser) s’est déroulé au Havre les 2 et 3 octobre. Avec l’implantation de la filière éolienne offshore sur le port, le choix du Havre n’était pas le fruit du hasard. Venaient également se greffer en parallèle du colloque les rencontres Windustry, des rendez-vous d’affaires regroupant les grands noms de la filière comme Areva, Alstom, Dong Énergie, GDF Suez ou encore Iberdrola. Au total, 1 300 rendez-vous étaient programmés. Un constat a été dressé. Aujourd’hui, les objectifs que la France s’est fixés en matière d’énergies renouvelables, à savoir 23 % de sa consommation énergétique à l’horizon 2020, semblent être remis en question. Pour Jean-Louis Bal, le président du Ser, le défi climatique est une réalité. Des études démontrent avec certitude le lien entre réchauffement climatique et activités humaines. Mais l’éolien et les énergies renouvelables comme d’autres secteurs industriels n’échappent pas à la crise depuis 2008. L’offshore, lui, semble plutôt préservé. « Le Havre, comme d’autres villes en France – Nantes ou Cherbourg par exemple – se mobilise sur l’éolien offshore. Il existe une vraie dynamique, contrairement à l’éolien terrestre où le marché est en fort déclin… », analyse Jean-Louis Bal. Les enjeux sont importants car il s’agit non seulement de créer 50 000 emplois en France dans la filière, mais aussi de multiplier par cinq la fourniture d’électricité liée à cette énergie entre 2020 et 2030. Pour Nicolas Mayer Rossignol, le vice-président de la région Haute-Normandie, il s’agit là d’un choix stratégique. « Le Havre est notre vaisseau amiral dans le domaine. C’est aussi toute une région qui est concernée, comme Fécamp ou encore Dieppe… » Mais des problèmes subsistent. Jean-Baptiste Séjourné, le président de la commission éolienne au sein du Ser, cite notamment la lenteur des procédures administratives deux fois plus lentes qu’en Allemagne.
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Le point sur la filière éolienne
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