La Banque mondiale a alerté le Kenya sur les risques de perdre plusieurs millions d’euros s’il ne prend pas en compte la congestion et les délais d’attente au port de Mombasa. L’impatience et la grogne des pays voisins montent et ils cherchent de nouvelles alternatives. Lors de la Tokyo international Conference on African Development, qui s’est tenu du 31 mai au 3 juin à Yokohama, le vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique, Makhtar Diop, a rappelé que la congestion portuaire à Mombasa a été une préoccupation des pays enclavés de la région pendant des années. Ces pays attendent des performances portuaires kenyanes pour leur commerce international. Le vice-président de la Banque Mondiale demande que le Kenya dénoue ce goulet d’étranglement, tout en ajoutant qu’il est prêt à fournir une aide pour résoudre les problèmes portuaires.
Le directeur général de la Kenya Ports Authority, Gichiri Ndua, a refusé les arguments de la Banque Mondiale. Il a soutenu que le port opère normalement, qu’il est viable et qu’il a amélioré sensiblement sa productivité. Une preuve de ces avancées est la croissance de 9,9 % de ses manutentions en 2012, les temps d’attente des navires ont baissé de trois jours et les mouvements de conteneurs ont atteint une moyenne de 19 à 20 par heure. Gichiri Ndua a rappelé que le trafic du port se compose à 85 % d’importations et que le trafic a augmenté de 118 % entre 2000 et 2012 à 19,9 Mt. Le programme de modernisation du port prévoit l’acquisition de trois portiques, de grues sur pneu et de reachstackers. Le second terminal à conteneurs est achevé à 38 % et permettra d’accroître la capacité du port de 15 Mt supplémentaires.
