Au GPMH, on rappelle que d’ici une petite dizaine d’années, les trains de fret cumulés du Havre et de Rouen ne pourront plus circuler sur la ligne classique du Havre à Paris en passant par Rouen et Mant es. Le GPMH estime ainsi que la compétition ne se gagnera qu’au prix d’une offre ferroviaire performante qui permettra de desservir correctement les régions du grand Ouest européen, au-delà de l’Ile-de-France, comme l’Aquitaine, l’Auvergne, l’Alsace, le sud-ouest de l’Allemagne ou encore la Suisse. La modernisation de la ligne Serqueux-Gisors s’inscrit dans cette logique. Au-delà des infrastructures, un autre levier porte sur la longueur des trains. Des tests sont actuellement en cours pour faire circuler des trains de 850 m, soit cinq wagons de plus qu’à l’ordinaire. Depuis 2008, le GPMH est propriétaire de son propre réseau ferré. Le port a ainsi investi 250 M€ pour moderniser et sécuriser ce réseau. La plate-forme multimodale viendra dans quelques mois compléter l’ensemble. Pour l’avenir, le GPMH vise un million de conteneurs pour le transport combiné ferroviaire-fluvial. La part des modes massifiés passerait à terme de 15 % à 25 %.
La ligne Le Havre-Cognac reprend du service
Inaugurée en 2007 par Dominique Bussereau alors ministre des Transports, la ligne ferroviaire de fret entre Le Havre et Cognac a été arrêtée en septembre 2010 en raison de travaux engagés sur la ligne Saintes-Angoulême. Ce service exploité par Naviland Cargo, premier opérateur de transport maritime combiné en France, a finalement repris du service en juin à raison de deux allers et retours par semaine. La réouverture de la ligne devrait à nouveau conforter la position du port du Havre comme premier port mondial pour le trafic de vins et spiritueux. En 2012, Haropa a enregistré un trafic de 850 millions de bouteilles. L’ambition affichée est d’atteindre le chiffre d’un milliard de bouteilles en 2015.
