À peine la page de la réforme portuaire tournée, les professionnels marseillais réclament une politique de travaux au GPMM. C’est d’abord Jean-Philippe Salducci qui vient de prendre la tête de l’UMF de Marseille-Fos. Le pilote demande que la circulation des navires soit fluidifiée dans les bassins marseillais. « Il faudrait supprimer le pont d’Arenc et élargir la passe. Ainsi, les navires dont la taille est de plus en plus grande pourraient éviter les manœuvres et passer indistinctement par le nord ou par le sud. » Du côté de Fos 2XL, il annonce que « l’accès terrestre de Fos 2XL sera bloqué avec un trafic d’1,5 million de conteneurs ». L’accent doit être mis sur le pré et post-acheminement. Outre le doublement de la voie ferrée et de l’accès routier, le nouveau président de l’UMF demande qu’on réactive le creusement du canal qui relie la darse 2 au canal du Rhône. « Aujourd’hui, pour rejoindre le terminal conteneurs, les barges observent un trajet compliqué et dangereux puisqu’il coupe le trafic pétrolier et gazier », explique-t-il.
De son côté, Nicolas Gauthier, tout nouveau président du Semfos, s’inquiète du lancement des études de dragage du chenal de la Darse 2 de Fos. « Peu de ports pourront accueillir les super PC. Il faut que le GPMM soit prêt à lancer les travaux dès qu’ils seront nécessaires et non pas perdre cinq ans dans les procédures administratives comme de coutume », explique le président du syndicat des manutentionnaires.
Qui va payer? « On attend beaucoup du GPMM, de sa mission d’aménagement des infrastructures », répond le président de l’UMF en reconnaissant que « la baisse des recettes du GPMM rend les projets de plus en plus difficiles à financer ».