« La bonne nouvelle, c’est que nous sommes toujours là malgré un démarrage extrêmement difficile, commente Jean-Michel Giguet, directeur général. Aucun expert, aucun de nos concurrents a fortiori, ne nous donnait plus de trois mois d’existence le 20 août dernier. Depuis un an, c’est une course d’obstacles qui nous a rendus de plus en plus forts et de plus en plus solidaires. »
Côté fret, MyFerryLink affiche au cours des quatre derniers mois une moyenne de 30 000 véhicules industriels par mois, soit 10 % de parts de marché. Une progression considérable par rapport aux 1 431 camions transportés en septembre 2012. Avec plus de 1 000 camions acheminés par jour et une montée en puissance du trafic, la compagnie vise une année 2013 à 400 000 véhicules industriels. Selon les prévisions de la Scop, plus de 210 000 passagers auront emprunté la ligne Calais-Douvres en août 2013 avec 24 traversées quotidiennes, contre 5 299 passagers en août 2012.
« Nous comptons bien fêter notre anniversaire le 20 août 2014, a conclu Jean-Michel Giguet. C’est le marché qui décide et le marché, ce sont nos clients qui reconnaissent en nous un opérateur maritime offrant une alternative crédible sur le détroit. C’est ce qui nous rend confiants malgré la différence d’appréciation actuelle avec l’autorité britannique de la concurrence. » Sous le coup d’une procédure de l’autorité de la concurrence britannique, l’exploitation des ferries de la compagnie au départ de Douvres est menacée d’interdiction. MyFerryLink a fait appel de cette décision et doit plaider sa cause les 10 et 11 septembre devant la chambre d’appel de l’autorité de la concurrence britannique, qui doit rendre sa décision fin octobre.